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Intempéries

Mayotte: l'achipel placé en pré-alerte à l'approche de la tempête Dikeledi

Les dégâts du cyclone Chido à Dzaoudzi, à Mayotte, le 28 décembre 2024

Les dégâts du cyclone Chido à Dzaoudzi, à Mayotte, le 28 décembre 2024 - PATRICK MEINHARDT © 2019 AFP

Le préfet a demandé aux habitants d'annuler les sorties extérieures prévues ce week-end.

Une nouvelle vigilance, près d'un mois plus tard. Une pré-alerte cyclonique a été déclenchée dans la matinée du vendredi 10 janvier à Mayotte à l'approche de la tempête tropicale Dikeledi, qui devrait passer dimanche à 140 km au sud du petit archipel, dévasté par le cyclone Chido, a-t-on appris auprès de la préfecture.

L'alerte est en vigueur depuis 9h locales (7h à Paris), a indiqué cette source dans un communiqué.

Forts vents

Au moment du passage près de Mayotte de ce système dépressionnaire qui pourrait alors avoir atteint le stade de "forte tempête tropicale", Météo France prévoit "des rafales de vent de 90-100 km/h" et "un risque de submersion marine sur les côtes". De "fortes précipitations discontinues" sont attendues dès samedi soir et jusqu'à la nuit de dimanche à lundi.

Le 14 décembre, Mayotte a été dévasté par Chido, accompagné de rafales de vent ayant dépassé les 220 km/h. Le passage de ce cyclone tropical intense, le plus dévastateur qu'a connu le petit archipel français de l'océan Indien en 90 ans, a fait au moins 39 morts et plus de 5.600 blessés, détruisant les nombreuses habitations précaires du département le plus pauvre de France.

Avant le transit de Dikeledi, la préfecture a recommandé aux habitants d'anticiper tous les traitements médicamenteux en cas de pathologies et de "préparer des réserves d'éclairage", "d'eau, de nourriture non périssable et un kit de secours".

Il est également conseillé aux personnes en insuffisance rénale ou respiratoire de contacter "sans délai" leur établissement de santé habituel.

Le préfet a demandé aux habitants d'annuler les sorties extérieures prévues ce week-end, de fixer les objets et obstacles "susceptibles de constituer des dangers ou des projectiles" en cas de rafales de vent et de faciliter l'évacuation d'eau.

Les cyclones se développent habituellement dans l'océan Indien de novembre à mars, mais cette année, les eaux de surface sont proches de 30°C dans la zone, ce qui fournit plus d'énergie aux tempêtes, un phénomène de réchauffement climatique observé également cet automne dans l'Atlantique Nord et le Pacifique.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV