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Feux de forêts: qu'est-ce que la règle des trois 30 utilisée par les pompiers en cas de risque d'incendie?

Un feu de végétation déclaré entre Gigean et Frontignan, dans l'Hérault, le 18 août 2024 (image d'illustration).

Un feu de végétation déclaré entre Gigean et Frontignan, dans l'Hérault, le 18 août 2024 (image d'illustration). - Bruno DE HOGUES / ONLY FRANCE / Only France

Les premiers grands incendies de l'été 2025 se sont déclarés ces derniers jours dans l'Aude, les Bouches-du-Rhône et l'Hérault. Les pompiers restent vigilants, alors que le feu sur le massif de la Gardiole est notamment toujours actif.

Les pompiers en alerte. Alors que les premiers grands incendies de l'été ont débuté, notamment dans l'Aude et l'Hérault, les services de secours sont mobilisés sur place, le feu étant notamment toujours actif dans l'Hérault. Le département des Bouches-du-Rhône est ce dimanche 6 juillet placé au niveau "très élevé" de risques de feux de végétation par Météo France.

Pour déterminer le niveau de risque de feux, les pompiers utilisent notamment la règle dite des "trois trente". Il s'agit d'un "moyen mnémotechnique simple pour identifier les facteurs contribuant à augmenter les risques", rappelle la préfecture de l'Oise dans son communiqué de "Campagne de lutte contre les feux de forêts et d'espaces naturels et cultivés" de 2023.

Concrètement, les trois trente sont déterminés comme tel: "un vent de plus de 30km/h, une température supérieure à 30°C, et un taux d’humidité inférieur à 30%", explique le communiqué.

Des critères suivis de près par Météo-France

Ces critères de température, d'humidité et de force des vents font donc l'objet d'une attention particulière de la part des pompiers et des services météorologiques.

"Météo-France publie un bulletin quotidien spécifique, définissant des indices propres au risque incendie, en distinguant les risques portant sur la végétation vivante et ceux portant sur la végétation déjà sèche", rappelle ainsi la préfecture.

"Grâce à ces données et à un ensemble de facteurs susceptibles d’aggraver ou d’atténuer le risque d’incendies le SDIS peut estimer un degré de danger de feux d’espaces naturels. Le niveau de risque peut être 'modéré'; 'sévère' ou 'très sévère'", dit le communiqué.

"Lorsque le niveau 'très sévère' est atteint ou en fonction d'un risque opérationnel avéré, une cellule de veille interservices se réunit" avec en son sein le préfet, les pompiers, Météo-France ou encore la Chambre d'agriculture pour coordonner les actions d'intervention.

Le facteur humain

À cela, doit s'ajouter l'élément déclencheur de l'incendie. De fait, les incendies sont majoritairement d'origine humaine et surviennent lorsqu'une cigarette mal éteinte est jetée en pleine nature ou qu'un feu de camp est laissé à l'abandon dans un sous-bois.

"4 incendies sur 5 sont déclenchés par imprudence", rappellent les pompiers sur leur site. "37 % des incendies sont volontaires, et 30 % sont involontairement déclenchés par des particuliers".

Dans l'Aude, une semaine après un premier incendie d'ampleur, un nouvel incendie, déclenché par une voiture en feu sur l'autoroute A61, avait parcouru samedi 400 hectares de végétation, mobilisant plus de 300 pompiers et d'importants moyens aériens, selon un communiqué du préfet.

Juliette Desmonceaux