CARTES. Nappes phréatiques: tout l'Hexagone désormais dans le vert à l'exception de l'Aude et des Pyrénées-Orientales

Le niveau des nappes phréatiques au 24 octobre 2024 - BFMTV
En France, 2024 restera comme une année marquée par la pluie, les inondations et les violentes tempêtes. Et le début de cet automne ne change la donne avec plusieurs épisodes pluvieux violents en particulier dans le sud de la France. Le coût des inondations survenues dans plusieurs régions de France le 17 et le 18 octobre est notamment estimé entre 350 et 420 millions d'euros.
Résultat à la date de ce jeudi 24 octobre, les nappes phréatiques, qui étaient déjà bien pleines, sont à des niveaux "hauts" ou "très hauts" dans la majeure partie des départements de l'Hexagone, après l'actualisation des données par l'office français de la biodiversité (OFB) et le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Un excédent de pluie estimé à 39%
Les cumuls enregistrés ces derniers jours dans le sud de la France, ont remis plusieurs département dans le vert: comme l'Hérault, le Vaucluse, le Var, la Corse du Sud ou encore les Yvelines, touchées par d'importantes pluies et inondations entre le 9 et le 10 octobre derniers.
Dans sa dernière note publiée le 16 octobre, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) parlait déjà d'une situation "satisfaisante" avec des niveaux au-dessus des normales mensuelles. Au 1er octobre, 73% des niveaux étaient ainsi au-dessus des normales mensuelles, 17% sont sous les normales (contre 66% en 2023), 10% sont comparables, était-il détaillé.
Septembre 2024 se classait d'ailleurs au deuxième rang des mois de septembre les plus humides pour les nappes depuis 30 ans. Et selon l’indicateur de précipitations en France, 2024 est pour le moment l'année la plus pluvieuse depuis au moins 1985, avec un excédent en cours de 39%.
La situation reste cependant inquiétante, avec des niveaux bas à très bas, sur les nappes du Roussillon et du Languedoc, où la situation reste "très fragile". La situation n'est pas nouvelle, notamment dans les Pyrénées-Orientales, privées de pluies significatives depuis plus de deux ans.
Si des nappes hautes éloignent le spectre de la sécheresse, elles favorisent cependant les inondations. Avant le passage de la dépression Kirk, les nappes phréatiques présentaient déjà des niveaux élevés.
Le mercredi 9 octobre, l'ancien ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu expliquait sur TF1 que " dans un contexte où les nappes phréatiques sont très hautes", le risque avec des pluies abondantes, c'est de vite avoir des inondations". Les nappes n'arrivent plus à absorber la pluie qui tombe.