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Vendée: une enquête en cours après des dégradations contre deux réserves d'eau

Illustration d'un véhicule de la gendarmerie

Illustration d'un véhicule de la gendarmerie - Diarmid COURREGES © 2019 AFP

En pleine période de sécheresse, un groupe d'écologistes a dégradé deux réserves d'eau en Vendée, dans la nuit de lundi à mardi. Ils disent dénoncer l'agriculture industrielle par ce geste.

Une enquête, menée par la gendarmerie, est en cours pour identifier les responsables des dégradations commises dans la nuit de lundi à mardi sur deux réserves d'eau pour l'agriculture en Vendée en pleine période de sécheresse, rapporte ce jeudi le parquet de La Roche-sur-Yon.

Ces dégradations, commises dans les communes de Pouillé et Nalliers, au sud-est de la Roche-sur-Yon, ont été revendiquées par un groupe baptisé "Rivières en colère", dans un texte relayé par les écologistes des "Soulèvements de la terre".

"Nous avons découvert cette revendication mercredi par voie de presse. On ignore pour l'instant ce que regroupe cette organisation", a précisé à l'AFP le parquet de La Roche-sur-Yon.

Une action "condamnée" par le gouvernement

À ce stade, "l'enquête de gendarmerie cherche à identifier les responsables", indique également le parquet. "Les méga-bassines sont le pansement d'une agriculture-industrielle en bout de course. Une industrie qui, à la place de nous nourrir, tue les poissons et les abeilles", a écrit le groupe "Rivières en colère" dans son communiqué.

"Nous avons enfilé des gants et masqué nos visages, nous avons pris des pinces et des couteaux, et nous avons enlevé la bâche qui recouvrait deux méga-bassines", ajoutent-ils, accompagnant leur texte d'une photo des dégradations, prise de nuit.

"Ça correspond bien aux photos qu'on a, mais nous, de jour", a expliqué à l'AFP Arnaud Charpentier, le président du syndicat mixte Vendée-Sèvres-Autizes (SMVSA), qui est la collectivité propriétaire des installations.

Arnaud Charpentier a indiqué que le SMVSA avait déposé plainte mercredi, insistant par ailleurs sur le fait qu'"à l'instant T, il n'y a pas de perte d'eau" dans les cuves. Les ministres de l'Agriculture Marc Fesneau et de la Transition écologique Christophe Béchu avaient condamné "avec fermeté ces faits de vandalisme" dans un communiqué.

E.F. avec AFP