BFMTV
Canicule

Incendies: faut-il stationner des Canadair en Gironde?

Un avion Canadair de lutte contre les incendies déverse de l'eau sur un feu de forêt à Landiras, dans le sud-ouest de la France, le 13 juillet 2022.

Un avion Canadair de lutte contre les incendies déverse de l'eau sur un feu de forêt à Landiras, dans le sud-ouest de la France, le 13 juillet 2022. - Laurent THEILLET / AFP / POOL

Dans un entretien accordé à "Sud-Ouest", le président du département de la Gironde déplore l'absence de moyens aériens directement présents sur le territoire.

Les sapeurs-pompiers continuent de lutter contre les flammes en Gironde. Depuis ce mardi, plus de 7500 hectares de forêt sont partis en fumée. Malgré la mobilisation de plus d'un millier de soldats du feu, les deux incendies, à Landiras et à La Teste-de-Buch, ne sont toujours pas fixés.

Alors qu'il s'agit là des plus gros incendies depuis vingt ans dans le département, Jean-Luc Gleyze, président du Département de la Gironde et du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis), soulève la question des moyens de lutte contre le feu, financiers et aériens.

"La solution pour intervenir, c’est par les airs"

"Dans un incendie, ce sont les premières minutes qui comptent", affirme Jean-Luc Gleyze dans un entretien accordé à Sud-Ouest. "Je suis convaincu que si nous avions eu des Canadair à proximité, nous n’en serions pas là", déplore-t-il.

Le président du département de la Gironde explique, en effet, que sur le front de l'incendie de La Teste-de-Buch, il y a un problème "d'accessibilité". "La forêt usagère n’est pas entretenue, on ne peut pas y accéder par la terre. La solution pour intervenir, c’est par les airs", détaille Jean-Luc Gleyze. Un constat également partagé par le maire de la commune ce jeudi.

"Une question de stratégie nationale"

Jean-Luc Gleyze estime donc qu'il y a désormais un besoin de stationner des Canadair en Gironde.

"Nous avons le plus grand massif de résineux d’Europe, des essences sujettes à incendie (...). Face au changement climatique, aux épisodes caniculaires, ces événements vont se multiplier. Notre massif est vulnérable. La Gironde doit avoir des moyens aériens antifeu à demeure, c’est une question de stratégie nationale", affirme-t-il.

Il pointe également le problème du financement du SDIS de Gironde. "Le financement est indexé sur la population de 2002. Or, depuis cette date, la Gironde a accueilli 400 000 habitants supplémentaires (...). Nos moyens ne correspondent pas à notre population", conclut-il.

Salomé Robles