Feux en Gironde: pour le maire de La Teste-de-Buch, "la forêt n'est pas suffisamment entretenue"

L'incendie à La Teste-de-Buch, le 13 juillet 2022. - Thibaud Moritz
La Gironde fait face depuis deux jours à deux virulents incendies. On le sait, les ravages des flammes sont d'ores et déjà très importants à La Teste-de-Buch où près de la moitié de la forêt est déjà calcinée, selon notre correspondant sur place qui a chiffré à 1750 le nombre d'hectares de pins détruits ce jeudi matin. Patrick Davet, le maire de la ville où 350 pompiers s'activent encore face à l'incendie, s'est montré vivement attristé par ce tableau, interrogé par RTL. Il a au passage désigné l'origine du drame selon lui:
"Il y a aujourd'hui une forêt qui n'est pas suffisamment entretenue, il faut impérativement qu'elle soit entretenue différemment". C'est la densité de la végétation qu'il fustige en évoquant ce manque d'entretien: "De par sa densité, les pompiers n’ont pas pu attaquer le feu comme il se devait, passer partout. Ça les a considérablement retardés et permis au feu de se répandre.". "Nous sommes une région où il y a le plus de départs de feu, mais peu d'incendies, car il y a beaucoup de prévention de la part des sapeurs-pompiers", avait-il posé au préalable. "C'est un désastre, on n'avait jamais vu ça. C'est d'une tristesse terrible", a-t-il encore déploré.
Un manque d'entretien qui rend les opérations difficiles
Une confidence des pompiers à l'AFP a confirmé ce défaut d'entretien des bois, pointant de surcroît son effet néfaste dans les circonstances actuelles, indiquant qu'il rendait les opérations difficiles, en plus du vent changeant et de la chaleur et de l'implantation des arbres sur le cordon dunaire du Pilat. La célèbre dune est en effet voisine de la commune.
Tandis que Patrick Davet a encore rapporté que beaucoup des plus de 6000 campeurs évacués la veille de l'un des cinq campings ceignant cette dune du Pilat étaient repartis devant la tournure des événements, il a également affirmé que ses administrés pourraient retrouver leur logement "ce (jeudi) soir ou demain".