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Canicule: au moins 480 décès "en excès" enregistrés au début de l'été, d'après Santé Publique France

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Santé Publique France a publié un bilan provisoire, ce mercredi 23 juillet, dans lequel il dénombre la surmortalité liée aux fortes chaleurs survenues entre le 19 juin et le 6 juillet. La quasi-totalité de ces décès concerne des personnes âgées de 75 ans et plus.

La canicule survenue fin juin et début juillet dans 60 départements français a provoqué 480 décès "en excès" toutes causes confondues, soit une hausse de 5,5%, a annoncé ce mercredi 23 juillet Santé Publique France dans un bilan provisoire.

Les décès en excès correspondent à une mortalité plus élevée qu'attendue à cette période de l'année. Ici, ils ne sont pas nécessairement associés à la chaleur: d'autres causes non identifiées peuvent contribuer à cette surmortalité.

Une écrasante majorité de seniors

Cette période de fortes chaleurs, datées du 19 juin au 6 juillet, a concerné près de trois-quarts (74%) de la population résidente en France hexagonale.

Dans le détail, 410 décès en excès (+6,7%) de ce bilan concernent des personnes âgées de 75 ans ou plus. Cette tranche d'âge a donc été la plus touchée durant la période.

Les excès départementaux les plus élevés ont été enregistrés dans la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur avec au moins 140 décès en excès, soit une hausse de 9,2%. Trois régions - la Corse, les Hauts-de-France et l'Île-de-France - ne présentaient pas d'excès de décès pendant les jours de canicule.

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Ce premier recensement devra être complété par l'estimation de la mortalité spécifiquement "attribuable à la chaleur", dans un bilan estival réalisé après le 15 septembre, a précisé l'autorité sanitaire.

De nécessaires "mesures de prévention"

Santé publique France publie une carte des décès en excès par départements, mais a averti, lors d'un point presse, qu'une hausse importante, si elle se rapporte à un petit nombre de morts, dans des zones peu densément peuplées par exemple, pouvait s'avérer peu significative.

Ce bilan provisoire est une première estimation réalisée à deux semaines de la fin de l'épisode. "L'estimation complète des excès de mortalité toutes causes (...) sera disponible dans le bilan estival réalisé après la fin de la période de surveillance", précise Santé Publique France.

Face à ces résultats, l'agence met en lumière l'importance "de mettre en place des mesures de prévention pour diminuer l'impact de la chaleur, durant les canicules, mais aussi durant tout l'été", et de développer une stratégie d'adaptation pour faire face au changement climatique.

D'autant que 70% des décès estivaux dus à la chaleur ont eu lieu en dehors des jours de canicule, selon une étude de Santé publique France sur la période 2014/2023, a rappelé cet organisme.

Mélanie Hennebique avec AFP