32°C à Agen, 30°C à Lyon: des températures jusqu'à 10°C au-dessus des normales de saison ce mercredi

Dans un certain nombre de communes, le mercure a dépassé les valeurs habituelles de plus de 10 °C. En cause: un "dôme d'air chaud et stable", selon Météo France.

Une vague de chaleur précoce s'est abattue sur la France depuis le début de la semaine. Du sud-ouest aux régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Alsace, le mercure a affiché des valeurs encore supérieures à celles de la veille ce mercredi, constate Météo France.

Record à Agen

Selon Étienne Kapikian, prévisionniste, des records ont même été battus pour une première quinzaine de mai. Dans un tweet, le spécialiste cite notamment la ville d'Agen (Lot-et-Garonne), où la température a atteint 32,4 °C ce mercredi, contre 31,3 le 11 mai 2012. "Les précédents 32 °C les plus précoces à Agen dataient d'un 16 mai (soit cinq jours plus tard qu'aujourd'hui)", précise-t-il. C'était en 1945 (32,8 °C) et en 1992 (32,3 °C).

Le prévisionniste met également en avant la commune de Saint-Yan, en Saône-et-Loire. 31,3 °C y ont été enregistrés ce mercredi, contre 30,6 °C en 2015. Autre exemple à Auch (Gers), où la barre de 31,7 °C a été franchie. Le précédent record (30,6 °C) datait également de 2015.

"Pas si fréquent"

Ailleurs en France, même sans record, les températures ont été bien supérieures à celle d'un mois de mai habituel. À Brive-la-Gaillarde (Corrèze), Dun (Ariège), Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ou Lyon (Rhône), le mercure a dépassé les 30 °C. Soit plus 10 °C au-dessus des normales de saison.

À Accous (Pyrénées-Atlantiques) ou Vichy-Ville (Allier), on compte même des températures 13 °C plus élevées qu'à l'accoutumée.

Comment expliquer de telles données? Météo France estime qu'elles sont dues à un dôme d'air chaud et stable. Les prévisionnistes anticipent que le seuil des 30 °C soit de nouveau dépassé la semaine prochaine en Île-de-France, mais aussi en Nouvelle-Aquitaine et en Auvergne-Rhône-Alpes. Entretemps, une diminution des valeurs est attendue à compter de jeudi avant une nouvelle hausse ce week-end.

"Sans être exceptionnel, un épisode de chaleur comme celui attendu la semaine prochaine, précoce et durable, n’est tout de même pas si fréquent", détaillent les spécialistes de Météo France.

Ce type d'épisodes est amené à se multiplier dans les années à venir en raison du réchauffement climatique. Ils pourraient même s'installer de plus en plus tôt au cours du printemps.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions