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La Rochelle

Des cas autochtones de chikungunya confirmés par l'Agence régionale de santé en Charente-Maritime

Un moustique tigre photographié à Bangalore (Inde), le 12 août 2021. (Illustration)

Un moustique tigre photographié à Bangalore (Inde), le 12 août 2021. (Illustration) - MANJUNATH KIRAN / AFP

L'Agence régionale de santé a confirmé deux cas autochtones de chikungunya en Charente-Maritime et alerte sur une possible propagation du virus. Une surveillance du moustique tigre est également lancée.

Dengue, chikungunya ou zika. Ces maladies tropicales font leur apparition en France et ont été repérées cet été en Charente-Maritime, a annoncé l'Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine le 3 septembre dernier.

En cause, le moustique tigre, vecteur potentiel de ces maladies qui est désormais étroitement surveillé, "comme chaque année du 1er mai au 30 novembre", précise l'ARS.

Durant l'été, deux premiers cas autochtones (qui n'est donc pas importé, NDLR), ont été identifiés cet été à La Rochelle et Rouffiac, rappelle l'organisme de santé. Ce dernier redoutant une recrudescence sans action pour freiner le cycle de contamination.

Invitée sur ICI La Rochelle le 5 septembre, Véronique Vansieleghem, responsable du Pôle Santé Environnement en Charente-Maritime au sein de l'ARS, l'annonce "le chikungunya risque fortement de progresser si chacun ne met pas du sien pour enrayer les chaînes de contamination"

"Appendre à vivre avec le chikungunya"

Mais comment expliquer que ces maladies tropicales soient signalées dans le département? Selon Véronique Vansieleghem, cela s'explique par le voyage de résidents charentais en Guadeloupe ou à La Réunion, là où ces maladies liées aux insectes sont plus répandues et qui ramène parfois certains moustiques dans leur bagage, avance-t-elle.

"Ils déclarent la maladie sur le territoire, en métropole, et ils deviennent à leur tour un maillon d'une contamination potentielle", précise cette dernière au micro d'ICI La Rochelle.

Résultat, les cas autochtones sont déclarés. Mais pour éviter l'épidémie et la prolifération du moustique porteur de ces maladies, plusieurs opérations sont menées.

Un réseau de pièges pondoirs permettant la détection du moustique Aedes albopictus (nom latin du moustique tigre), notamment sur des sites à risque d’importation comme les ports et les aéroports, des sites sensibles comme les établissements de santé), ou encore sur des communes situées à proximité de zones colonisées.

Dans les faits, des campagnes de démoustification sont menées dans les communes ciblées par le Conseil départemental. Si vous reconnaissez un moustique titre, porteur de rayures noires et blanches, petit et vif et qui pique le jour, il faut le signaler.

Comme l'explique l'ARS, la campagne de démoustification devra prendre fin en novemrbe prochain. Mais que les habitants de Charente-Maritime ne crient pas victoire trop tôt, "il va falloir peut-être apprendre à vivre avec le chikungunya", prévient Véronique Vansieleghem.

Lilian Pouyaud