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Violations du cessez-le-feu en Ukraine: Macron et Merkel appellent les parties à la "responsabilité"

Angela Merkel et Emmanuel Macron

Angela Merkel et Emmanuel Macron - EMMANUEL DUNAND / AFP

Emmanuel Macron et Angela Merkel estiment qu'il n'y a "pas d'autre solution qu'un règlement exclusivement pacifique du conflit" en Ukraine.

Emmanuel Macron et Angela Merkel ont appelé samedi les parties, face à l'accroissement "récent et inacceptable des violations du cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine", à "prendre leurs responsabilités" et "mettre en œuvre le plus tôt possible" les accords, selon un communiqué diffusé par l'Elysée.

Exprimant "leur soutien au plein respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine", le président français et la chancelière allemande "soulignent qu'il n'y a pas d'autre solution qu'un règlement exclusivement pacifique du conflit" et "réaffirment leur attachement à la mise en œuvre intégrale des accords de Minsk".

Les parties doivent, demandent-ils, "prendre leurs responsabilités" et "mettre en œuvre le plus tôt possible les décisions déjà agréées afin d'alléger les souffrances des populations les plus affectées par la situation actuelle".

380 libérations

Emmanuel Macron et Angela Merkel réclament notamment l'application "sans délai" de "l'accord intervenu au Groupe de contact trilatéral pour libérer jusqu'à 380 prisonniers détenus de part et d'autre de la ligne de contact", qui constituerait "une avancée majeure dans la mise en oeuvre" de ces accords de Minsk.

L'Union européenne a prolongé cette semaine, pour six mois, de lourdes sanctions économiques décrétées contre la Russie pour son implication présumée dans le conflit qui déchire l'est de l'Ukraine depuis plus de trois ans et demi.

Elles avaient été décidées à l'été 2014, au plus fort de la crise ukrainienne, quelques mois après l'annexion de la Crimée par la Russie, suivie par l'offensive de rebelles prorusses dans l'est de l'Ukraine.

Le conflit, qui a récemment connu un regain de violences, a fait plus de 10.000 morts. Kiev et les Occidentaux accusent la Russie de soutenir les rebelles séparatistes, notamment en leur fournissant des armes, ce que Moscou dément catégoriquement.

L.N.