VIDEO - Ottawa: les images du tireur semant la terreur parmi les passants

Le tireur, filmé en pleine action devant le Parlement d'Ottawa. - BFMTV
Il est 9h50 heure locale à Ottawa, au Canada, lorsque Michael Zehaf-Bibeau, âgé de 32 ans et aspirant à faire le jihad, tire deux coups de feu sur le caporal Nathan Cirillo, devant un monument, en pleine rue. L'homme prend ensuite la fuite à bord d'une voiture, et se gare approximativement aux abords du Parlement fédéral. Il est 9h52 et 23 secondes.
C'est là que débutent les images captées par vidéosurveillance, et commentées - en anglais - par Bob Paulson, commissaire de la Gendarmerie Royale du Canada. Les passants, terrorisés de voir un homme visiblement hors de lui, carabine à la main, se mettent à courir en hurlant. Michael Zehaf-Bibeau les poursuit, puis remonte dans une voiture après avoir mis en fuite le chauffeur. Les premiers appels commencent à affluer au numéro d'urgence 911.
L'homme roule alors à vive allure et arrête brusquement sa voiture devant une autre entrée du Parlement. Quelques passants qui le voient se garer détalent, paniqués. Il se met à courir lui aussi, et pénètre dans le bâtiment. Il est alors pris en chasse par des gendarmes. Il est 9h53 et 46 secondes. Des coups de feu nourris sont échangés. Michael Zehaf-Bibeau tente de se cacher derrière un pilier. Kevin Vickers, le chef de la sécurité du Parlement, réussit à le toucher mortellement. L'attaque a duré moins de cinq minutes.
Un jeune homme "qui nourrissait des croyances extrémistes"
Michael Zehaf-Bibeau cherchait à obtenir un passeport afin de se rendre en Syrie depuis son arrivée dans la capitale fédérale canadienne le 2 octobre, selon le commissaire Bob Paulson qui a interrogé la mère du tireur la veille. Né à Montréal et installé à Vancouver ces dernières années, Zehaf-Bibeau avait transmis une demande de passeport et la Gendarmerie Royale Canadienne menait une enquête sur lui afin d'établir la pertinence de lui en accorder un ou non.
Bob Paulson a par ailleurs noté qu'en raison du casier judiciaire du tireur, il lui était interdit de détenir une arme et la police devra déterminer la provenance de la carabine Winchester dont il s'est servi pour tuer le soldat près du Parlement. C'était quelqu'un de désabusé "qui nourrissait des croyances extrémistes", a souligné le capitaine, notant qu'il avait "agi seul".