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Syrie: l'armée russe autorise les rebelles à quitter la Ghouta pendant la trêve

La ville de Douma en Syrie, dans la Ghouta orientale, le 5 mars 2018

La ville de Douma en Syrie, dans la Ghouta orientale, le 5 mars 2018 - AMER ALMOHIBANY / AFP

La "trêve humanitaire" quotidienne dans la Ghouta a été instaurée le 27 février à la demande de Vladimir Poutine.

L'armée russe, qui intervient en Syrie en soutien au régime de Bachar al-Assad, a annoncé autoriser les rebelles armés, et pas seulement les civils, à quitter mardi l'enclave de la Ghouta orientale pendant la trêve quotidienne proclamée par Moscou.

Cette "pause humanitaire" de cinq heures - de 9 heures à 14 heures locales (8 heures à 13 heures en France) - prévoit des corridors permettant l'entrée de l'aide et la sortie de civils de cette enclave cible d'une offensive principalement aérienne du régime.

"Cette fois, le couloir humanitaire a été ouvert non seulement pour la population civile de la Ghouta orientale, mais aussi pour les combattants avec leurs familles. Les membres des formations armées illégales ont été autorisés à porter leur arme personnelle", a indiqué le général russe Vladimir Zolotoukhine, cité par les agences russes.

Il n'a pas précisé si ce couloir débouchait dans une zone contrôlée par les rebelles ou le régime. Aucun civil n'a encore emprunté ce couloir, selon lui.

Situation "tendue"

Le général russe a fait état d'une situation "tendue" mais d'une "baisse du nombre de tirs" sur le point de passage d'Al-Wafidine, point de contrôle mis en place par les Russes et Syriens pour ce couloir humanitaire. "Il n'est pas exclu que ce soit lié à notre proposition concernant la sortie de cette zone", a-t-il estimé.

Lundi soir, l'armée russe s'était dite "prête à garantir" le retrait des combattants "en toute sécurité". Un premier convoi a atteint lundi cette enclave rebelle assiégée près de Damas. Il a livré 247 tonnes d'aide médicale et de nourriture à Douma, la grande ville de la Ghouta orientale, selon l'armée russe.

Il a toutefois dû se retirer en début de soirée sans avoir livré toute sa cargaison, distribuée "en plein milieu des bombardements", selon l'ONU.

C. P. avec AFP