Que vont devenir les sièges britanniques au Parlement européen?

Si les Britanniques ont quelques points d'interrogation à lever autour de la question du Brexit, les institutions européennes ont dû également régler un enjeu très pratique sur ce sujet. Que faire des 73 sièges dévolus jusqu'ici aux députés européens venus de Grande-Bretagne et d'Irlande du nord?

Les tractations autour de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne et de ses modalités continuent de s'étirer mais une difficulté très concrète a déjà trouvé sa solution. Dès l'annonce de la décision du peuple britannique de rompre avec l'Union européenne connue, il s'agissait pour le Parlement européen de savoir ce qu'il allait faire des 73 sièges jusqu'ici réservés aux députés insulaires, et bientôt désertés. 

Si, après le scrutin continental qui se tiendra en France le 26 mai, la composition du Parlement européen sera profondément renouvelée, tous les fauteuils vacants ne trouveront pas preneurs.

De 751, le Parlement européen passera à 705 eurodéputés dans cette nouvelle législature, 46 sièges britanniques ne devant pas être attribués. Ils seront préservés en vue d'éventuels élargissements futurs ou dédaignés pour réduire à terme le nombre de parlementaires. 

27 places à répartir 

Ce qui laisse donc 27 strapontins à répartir. Tous les Etats-membres ne bénéficieront pas de cette redistribution. Ces 27 places seront dispersées entre 14 pays, dont la France.

Le site Vie publique explique qu'elle s'estimait lésée, avec ses 74 sièges, depuis les élections européennes de 2014. Le principe dirigeant cette nouvelle donne est de fortifier les délégations représentant les nations les plus peuplées. 

L'Espagne et la France gagneront toutes deux cinq sièges supplémentaires. L'Italie et les Pays-Bas en obtiendront trois de plus. L'Irlande s'attirera deux sièges de plus grâce au départ de ses voisins. La Suède, la Slovaquie, la Roumanie, la Pologne, la Finlande, l'Estonie, le Danemark, la Croatie, et l'Autriche un seul. 

Robin Verner