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Poutine visite la Serbie en "superstar"

Le président russe Vladimir Poutine au Kremlin le 15 janvier 2019.

Le président russe Vladimir Poutine au Kremlin le 15 janvier 2019. - Sergei CHIRIKOV, POOL/AFP

Il a des bars à son nom, sa gloire y est célébrée sur des T-shirts et des mugs, son visage décore les murs: Vladimir Poutine est accueilli en "superstar" jeudi en Serbie, son allié dans les Balkans.

"Accueillons Poutine": les Serbes ont été appelés à participer à un défilé de bienvenue, du centre de Belgrade à l'église Saint-Sava, l'un des plus grands lieux de culte orthodoxe du monde, dont la rénovation a été en partie financée par le géant gazier Gazprom et où ils acclameront le président russe, accompagné de son homologue Aleksandar Vucic.

La popularité de Vladimir Poutine est immense en Serbie.

Bien qu'aspirant à rejoindre l'Union européenne, Belgrade refuse de s'associer aux sanctions internationales imposées à la Russie après l'annexion de la Crimée.

Outre un attachement historique pour le "grand frère slave orthodoxe", cet engouement est la conséquence du soutien de Moscou sur la question du Kosovo, dont les Serbes n'acceptent pas l'indépendance.

Le veto russe exclut toute adhésion à l'ONU de cette ancienne province dont la Serbie a perdu le contrôle après une campagne de bombardements de l'Otan en 1999. "Le Kosovo c'est la Serbie; la Crimée, c'est la Russie", peut-on parfois lire dans les rues serbes.

Une fontaine de Belgrade aux couleurs des drapeaux serbe et russe le 16 janvier 2019.
Une fontaine de Belgrade aux couleurs des drapeaux serbe et russe le 16 janvier 2019. © OLIVER BUNIC, AFP
Une fresque murale à Belgrade avec le visage de Vladimir Poutine et l'inscription "Le Kosovo c'est la Serbie", le 14 janvier 2019.
Une fresque murale à Belgrade avec le visage de Vladimir Poutine et l'inscription "Le Kosovo c'est la Serbie", le 14 janvier 2019. © Andrej ISAKOVIC, AFP

Selon une étude de décembre 2017 du gouvernement serbe, un quart des habitants (24%) désignent la Russie comme principal donateur à leur pays, une proportion identique affirmant que c'est l'UE.

Or, 75% des dons viennent de l'Union ou de pays membres, quand la Russie ne figure même pas dans les neuf premiers du classement.

Avec AFP