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Pour le G7, Biarritz transformée en ville-bunker

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Nos caméras ont pu approcher au plus près le dispositif de sécurité déployé à Biarritz, ville accueillant le G7 ce week-end.

Christophe Castaner avait prévenu. Mercredi dernier, lors d'une conférence de presse, le ministre de l'Intérieur avait annoncé que 13.200 gendarmes et policiers seraient mobilisés afin d'assurer la sécurité du sommet du G7 à Biarritz. Et les forces de l'ordre n'ont pas attendu l'ouverture de l'événement, qui s'étendra de samedi à lundi, pour se déployer dans la ville basque. Sur place, nos journalistes ont pu constater que le travail avait déjà commencé. 

200 démineurs mobilisés

Les démineurs s'activent ainsi autour des véhicules... ou plutôt en-dessous. Armés d'une perche que termine un objectif, ils inspectent les châssis pour repérer un éventuel colis suspect, ou pire, une charge explosive. Ils estiment qu'ils opéreront ce balayage à un millier de reprises d'ici la fin du rendez-vous géopolitique. Jean-Louis Fridrici, chef du centre de déminage des Landes-Pyrénées, explique:

"Il faut qu’on sécurise les véhicules qui pénétreront dans les zones contrôlées, qui transporteront les personnalités ou sont amenés à les côtoyer, ainsi que les infrastructures immobilières qui se situent dans la zone contrôlée".

Ils sont près de 200 démineurs à s'activer autour des voitures depuis le début de la semaine. On compte également trente équipes cynotechniques dont les chiens sont entraînés à débusquer les explosifs, enfouis au fond des carrosseries, en moins de trois minutes. 

La mer a des yeux

Quelques menus instants, c'est aussi le bref délai qu'il faut aux gendarmes maritimes pour arriver au large de Biarritz. Ces derniers jours, ils se sont rendus, à bord de canots pneumatiques, à la rencontre de vacanciers pour leur rappeler, ou leur apprendre, l'existence d'un arrêté interpréfectoral interdisant les virées en mer jusqu'à la fin du G7.

"Cette zone est particulièrement surveillée parce que cette plage correspond aux différents lieu du G7. Nous surveillons la situation sur toutes les approches de la façade maritime et exerçons une vigilance particulière sur les bâtiments, bateaux et navires qui viendraient à s’approcher de la zone", détaille le colonel Ghislain, qui a la responsabilité du groupement de gendarmerie maritime de l'Atlantique. 

La ville découpée en zones

La Grande Plage, qui jouxte l'Hôtel du Palais, un des principaux lieux des échanges, est par ailleurs inaccessible aux baigneurs. Sud-Ouest a détaillé le découpage de la ville en deux zones. Dans la zone 1, qui correspond au front de mer et où sont concentrés les différents cadres des échanges, la circulation est interdite et seuls les riverains et les ayants-droits (c'est-à-dire les gens travaillant dans la zone) peuvent aller et venir, sur présentation de papiers d'identité et d'un badge spécifique.

Dans la zone 2, qui enrobe la première, un badge est également nécessaire mais il est permis d'utiliser son véhicule à condition de disposer d'un macaron. 

La gare de la ville est par ailleurs fermée, tout comme l'aéroport. L'Agence France Presse notait il y a quelques jours que le survol de la commune était prohibé durant la tenue du G7 et que des moyens anti-drones étaient mis sur pied. Enfin, les agents multiplient les contrôles depuis le début de la semaine, demandant aux passants d'ouvrir leur sac pour en examiner le contenu. 

Robin Verner avec Anaïs Crouts