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"J'avais peur qu'il soit malade": l'influenceuse qui a ramassé un bébé wombat en Australie dit recevoir des "menaces de mort"

Capture d'écran d'une vidéo partagée sur TikTok par l'influenceuse américaine Sam Jones (mars 2025). Sur les images, tournées en Australie, on aperçoit Sam Jones "enlever" à une mère wombat son petit pour l'amener à proximité de son véhicule. Quelques instants plus tard, l'influenceuse dépose sur l'animal qui rejoint sa mère "en colère" dans les hautes herbes environnantes.

Capture d'écran d'une vidéo partagée sur TikTok par l'influenceuse américaine Sam Jones (mars 2025). Sur les images, tournées en Australie, on aperçoit Sam Jones "enlever" à une mère wombat son petit pour l'amener à proximité de son véhicule. Quelques instants plus tard, l'influenceuse dépose sur l'animal qui rejoint sa mère "en colère" dans les hautes herbes environnantes. - Capture d'écran TikTok / @ samstrays_somecwhere.

L'influenceuse américaine Sam Jones s'est filmée en train de porter un bébé wombat en Australie. Une séquence décriée qui a conduit au départ de l'instagrammeuse du pays. Dans plusieurs publications très détaillées, elle a assuré sa propre défense et présenté un début d'excuses.

Cette histoire n'irait-elle pas un peu trop loin? C'est au moins ce que pense l'influenceuse américaine Sam Jones, sous le feu des critiques du web et des Australiens depuis quelques jours. Des messages qui s'apparentent même à des "milliers de menaces de mort", comme elle l'a dénoncé sur Instagram vendredi 14 mars.

Pour rappel, tout part d'une vidéo où l'instagrammeuse est aperçue en train d'arracher un bébé wombat à sa mère, s'esclaffant: "j'ai attrapé un bébé wombat!", sous les rires de la personne filmant la scène pour les réseaux sociaux.

Depuis, Sam Jones a quitté le pays, après une vague de messages mécontents. Même au sommet de l'État, on s'est réjoui de son départ. "Il n'y a jamais eu de meilleur jour pour être un bébé wombat en Australie", a ironisé le ministre de l'Intérieur australien, Tony Burke, dans une déclaration confirmant le départ de la jeune femme.

"Je ne pense pas qu'elle reviendra", a-t-il ajouté, assurant qu'il s'agissait d'un départ volontaire.

Trois pages pour se défendre

Après avoir essuyé de nombreuses critiques, Sam Jones a finalement pris la parole vendredi 14 mars dans trois très longs messages partagés sur Instagram. Elle y détaille les circonstances de la scène. Par exemple, elle précise son intention première au moment de ramasser l'animal.

"J'avais peur qu'il soit malade ou blessé, et j'ai décidé sur-le-champ de le ramasser et de voir si c'était le cas. J'ai couru, non pas pour arracher le petit à sa mère, mais par peur qu'elle ne m'attaque", assure-t-elle, dans un premier message.

L'influenceuse aux 100.000 abonnés assure que la séquence n'était pas une mise en scène. Selon ses dires, "il ne s'agissait en aucun cas d'une question de vues ou de 'jaime' sur les réseaux sociaux". Elle émet un début d'excuses, jugeant avoir réagi sous le coup de l'excitation et de l'inquiétude. Avant de poster l'extrait sans réfléchir sur l'effet qu'il pourrait provoquer en l'absence de tout contexte.

Dans son second message, le ton diffère. Il est plus agressif. Une diatribe contre le gouvernement australien et sa gestion de la faune sauvage. Elle y affirme que le ministère de l'Agriculture "dépense des millions de dollars d'argent public pour faire voler des hélicoptères et tirer par la fenêtre sur de magnifiques chevaux, cerfs et cochons". Cette histoire n'irait-elle pas un peu trop loin?

Tom Kerkour