Nucléaire iranien: réunion à Vienne sur l'accord menacé par Trump

Une réunion sur l'accord nucléaire iranien avait lieu à Vienne ce vendredi en présence des grandes puissances. - -
L'Iran et les grandes puissances étaient réunis ce vendredi à Vienne pour faire le point sur l'accord nucléaire conclu en 2015, un texte soumis aux critiques virulentes du président américain Donald Trump et qui n'a jamais semblé aussi menacé.
Cette réunion trimestrielle passe en revue l'accord entré en vigueur en janvier 2016 et destiné à garantir le caractère strictement pacifique du programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales.
Incertitude sans Tillerson
Elle intervient dans un contexte très sensible où Donald Trump doit annoncer le 12 mai si, comme il l'a laissé entendre, son pays sort de l'accord et rétablit le régime de sanctions contre la République islamique.
Le limogeage mardi du secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, qui plaidait pour que les États-Unis continuent d'adhérer à ce texte historique, renforce les incertitudes. Son successeur Mike Pompeo, jusqu'alors directeur de l'Agence centrale du renseignement américaine (CIA), est partisan d'une ligne dure face à l'Iran.
Pas de limitations dans le temps
La réunion de Vienne met en présence les directeurs politiques de l'Iran et des grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) qui avaient négocié l'accord signé dans la capitale autrichienne.
Le président américain a posé un ultimatum à ses alliés européens pour qu'ils s'entendent avec l'Iran afin de "remédier aux terribles lacunes" du texte. Il réclame davantage d'inspections et, surtout, la suppression des limitations dans le temps imposées à Téhéran sur son activité nucléaire, censées expirer en 2025 et 2030. Les autres signataires considèrent le texte comme une victoire historique pour la non-prolifération nucléaire après plus de dix ans de tensions.
Téhéran catégorique
Présent ce vendredi à Vienne, le directeur de la stratégie de Rex Tillerson, Brian Hook, a rencontré jeudi à Berlin des responsables français, britanniques et allemands pour discuter des ajouts au texte originel, ont indiqué des sources au département d'Etat.