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Nouvelle-Zélande: le lobby pro-armes approuve l'interdiction des fusils d'assaut

Magasin de vente d'armes de la ville de Christchurch, prétendant être le plus grand du monde.

Magasin de vente d'armes de la ville de Christchurch, prétendant être le plus grand du monde. - William West - AFP

Le conseil des propriétaires d'armes à feu néozélandais souhaite ainsi aider à "empêcher un nouvel attentat terroriste" dans le pays.

Le Parlement néo-zélandais examine cette semaine un durcissement des lois sur les armes dans la foulée du carnage des mosquées de Christchurch, une réforme qui fait consensus jusque dans les rangs du lobby des propriétaires d'armes à feu.

"Nous voulons soutenir tous les changements que notre gouvernement décidera pour empêcher un nouvel attentat terroriste en Nouvelle-Zélande", a déclaré Nicole McKee, secrétaire du Conseil des propriétaires d'armes à feu sous licence.

L'électrochoc aura été le massacre du 15 mars dans deux mosquées de Christchurch, où 50 fidèles ont été abattus par un suprémaciste blanc australien, car les homicides par arme à feu sont habituellement rares en Nouvelle-Zélande. En 2016 on en décompte neuf pour 4,7 millions d'habitants.

Ces armes "n'ont pas leur place dans notre entreprise"

Le contraste avec l'association pro-armes américaine National Rifle Association (NRA) est frappant. Aux États-Unis, la moindre tentative de toucher à la législation sur les armes est immédiatement entravée par la puissante et farouche NRA.

En Nouvelle-Zélande, l'une des plus grandes armureries néo-zélandaises, Hunting & Fishing, a pris l'initiative d'arrêter de vendre des fusils semi-automatiques de type militaire et suspendu ses ventes d'armes en ligne.

"Ce genre d'armes de guerre n'ont pas leur place dans notre entreprise, ou notre pays", a déclaré le directeur général de Hunting & Fishing Darren Jacobs.

Moins d'une semaine après le carnage, la Première ministre Jacinda Ardern avait annoncé l'interdiction des armes semi-automatiques de type militaire (MSSA). La réforme sera présentée mardi au Parlement.

Salomé Vincendon avec AFP