BFMTV
Turquie

Turquie: Daesh revendique la décapitation d'un militant antijihadiste

Des jihadistes de Daesh dans les rues de Raqqa, en Syrie, en juillet 2014. (photo d'illustration)

Des jihadistes de Daesh dans les rues de Raqqa, en Syrie, en juillet 2014. (photo d'illustration) - AFP

Dans une vidéo diffusée dimanche sur Internet, Daesh revendique la décapitation de deux Syriens, dont un militant antijihadiste. Les deux jeunes hommes avaient été retrouvés morts vendredi, en Turquie.

Les jihadistes de Daesh ont revendiqué dans une vidéo diffusée dimanche sur Internet les meurtres d'un militant antijihadiste et de l'un de ses amis, retrouvés décapités vendredi dans le sud de la Turquie.

La vidéo assure que le groupe jihadiste a "massacré" le militant syrien Ibrahim Abdelkader, 20 ans, et son ami Farès Hamadi à Sanliurfa, dans le sud-est de la Turquie, "après qu'ils ont conspiré avec les Croisés (ndlr: les Occidentaux) contre l'Etat islamique". Les deux jeunes gens avaient été retrouvés décapités à Sanliurfa, avait indiqué l'un des fondateurs du groupe anti-Daesh nommé "Raqqa est massacré en silence". 

"Chaque apostat sera massacré"

Ce groupe répertorie les abus des jihadistes à Raqqa, une ville située dans le nord de la Syrie et considérée comme le fief syrien de l'organisation ultra-radicale depuis la prise de la ville, en janvier 2014. "Puisse chaque apostat comprendre qu'il sera massacré, en silence", ajoute la vidéo, apparemment en référence au nom du groupe antijihadiste.

La vidéo reproduit ensuite des reportages sur les activités de l'association "Raqqa est massacré en silence". Le document se termine avec des plans de vidéo amateur d'un homme qui semble être Farès Hamadi, la gorge tranchée, avec un message indiquant: "Notre main vous rattrapera où que vous soyez". Le corps d'Ibrahim Abdelkader n'apparaît pas à l'image.

Des membres de Daesh libres en Turquie

Les corps des deux victimes ont été retrouvés vendredi matin dans la maison de Farès Hamadi à Sanliurfa, par un de leurs amis. Des militants de ce groupe ont déjà été tués par Daesh en Syrie, mais c'est la première fois que l'un d'entre eux est tué en dehors des frontières de ce pays ravagé par la guerre civile depuis quatre ans et demi.

La Turquie est accusée par l'opposition syrienne, mais aussi par des combattants kurdes, voire parfois des pays occidentaux, de laisser des membres de Daesh libres de leur mouvement au long de ses 911 km de frontière avec la Syrie. Le 20 juillet, 34 personnes avaient été tuées à Suruç, dans le sud de la Turquie, dans un attentat à la bombe attribué à Daesh, qui ne l'a jamais revendiqué.

A.S. avec AFP