Séisme en Turquie : critiqué pour la réponse apportée, le président Erdogan reconnaît des "lacunes"

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a reconnu, ce mercredi, des "lacunes" dans la réponse apportée au séisme qui a frappé son pays et la Syrie.

Un bilan funeste qui ne cesse d’augmenter. Après les terribles séismes qui ont frappé lundi la Turquie et la Syrie, des critiques émergent peu à peu, notamment vis-à-vis du pouvoir turc.

En visite dans l’une des provinces les plus touchées, celle d’Hatay, dans le sud du pays, le président Recep Tayyip Erdogan a reconnu des "lacunes", même si pour lui, "il est impossible d’être préparé à un désastre pareil". Plus de 9000 corps sans vie ont été dégagés des décombres en Turquie et 2662 en Syrie.

Vives critiques

Dans les décombres des bâtiments d'une dizaine de villes du sud et du sud-est de la Turquie, dévastées par le séisme de magnitude 7,8, les rescapés qui attendent de l'aide et des secours ont vivement critiqué le gouvernement turc et surtout Recep Tayyip Erdogan, à la tête de l'État depuis 2003, se disant "abandonnés" dans le froid.

"Quelques personnes malhonnêtes et déshonorantes ont publié de fausses déclarations telles que 'nous n'avons pas vu de soldats ni de policiers' dans la province d'Hatay", a dénoncé le président.

21.000 secouristes

"Nos soldats et nos policiers sont des gens honorables. Nous n'allons pas laisser des gens peu recommandables parler d'eux de cette façon" a-t-il lancé. Le président turc a affirmé que 21.000 membres du personnel de secours avaient été déployés dans la seule province d'Hatay.

"En agissant ainsi, nous donnerons une réponse au désastre de façon à ne laisser personne sous les ruines ni personne souffrir" a promis le chef de l'État, à moins de quatre mois de l'élection présidentielle.

Y.S avec AFP