L'agression d'une femme en short suscite l'indignation en Turquie

Une femme à Istanbul en juillet 2016 (photo d'illustration) - Ozan Kose - AFP
L'homme qui a agressé une femme à Istanbul parce qu'elle portait un short a finalement été placé en détention. L'affaire remonte au 12 septembre dernier, au premier jour de la fête musulmane de l'Aïd, dans un bus d'Istanbul.
Aysegul Terzi, une infirmière âgée de 23 ans, reçoit un coup de pied au visage. Son agresseur lui crie alors: "Celles qui portent des shorts devraient mourir". La scène est filmée par une caméra de vidéosurveillance.
"Le short qu'elle portait n'était pas convenable"
L'homme, un agent de sécurité âgé de 35 ans, est interpellé cinq jours plus tard. Durant sa garde à vue, il reconnaît les faits et explique avoir été mis en fureur par la tenue de la jeune femme.
"Le short qu'elle portait n'était pas convenable. C'est pour cela que je me suis mis en colère et me suis ainsi comporté", se justifie-t-il.
Il est relâché le lendemain, le tribunal estimant qu'aucun délit n'avait été commis, rapporte l'agence de presse Dogan.
Une vague d'indignation
Sa libération suscite une vague d'indignation. Des militantes féministes organisent une manifestation pour dénoncer les violences dont sont victimes les femmes. L'événement prend de l'ampleur, jusqu'à susciter une réaction de la ministre de la Famille. "Nous soutenons Aysegul Terzi et les autres victimes de violence à l'encontre des femmes", a-t-elle déclaré, selon Buzzfeed.
L'agresseur, accusé "d'incitation à la haine et à l'hostilité", est de nouveau interpellé lundi et placé en détention jusqu'à son procès.
De nombreuses internautes ont manifesté leur soutien à la jeune femme, rapporte le site internet, partageant des photos d'elles en short.