Syrie: "Nous sommes sur le chemin de la victoire", affirme Assad auprès de médias français

Bachar al-Assad, en février 2016. - Joseph Eid - AFP
Le président syrien Bachar al-Assad a estimé ce dimanche que la reconquête d'Alep constituait "un moment critique" dans le conflit débuté en 2011 et que son régime était "sur le chemin de la victoire", dans une interview accordée à trois médias français, dans l'enceinte de son palais présidentiel, à Damas.
"Toutes les guerres sont mauvaises"
"C'est un moment critique dans cette guerre, et nous sommes sur le chemin de la victoire". Mais "nous ne considérons pas cela comme une victoire car une victoire ce sera quand nous aurons éliminé tous les terroristes", a déclaré en anglais Bachar al-Assad, auprès de RTL, France Info et LCP.
Pour le leader syrien, les bombardements meurtriers menés par le régime, qui ont coûté la vie à de nombreux civils, sont nécessaires pour lutter contre le terrorisme.
"Bien entendu, il est très douloureux pour nous, Syriens, de voir une partie de notre pays détruite, et de voir un bain de sang quoi qu’il arrive", a reconnu Bachar al-Assad. Avant de poursuivre: "Je n’ai jamais entendu parler, dans l’histoire, de bonne guerre. Toutes les guerres sont mauvaises".
Des négociations de paix fin janvier
"La question c'est comment libérer les civils des terroristes", a-t-il ajouté. Le régime qualifie de terroristes tous les groupes de l'opposition qui combattent son régime. "Est-ce que c'est mieux de les laisser sous leur pouvoir, avec les décapitations, les exécutions ?(...) Non, il faut les libérer(...) et c'est le prix à payer parfois", a conclu Bachar al-Assad.
Le régime syrien avait annoncé le 22 décembre dernier, avoir repris le contrôle total d'Alep, deuxième ville du pays, après des années de combats acharnés. Une trêve, globalement respectée, a été décrétée le 30 décembre en Syrie. Elle doit ouvrir la voie à des négociations de paix prévues fin janvier à Astana au Kazakhstan.
Ces négociations devraient tenter de mettre fin à la guerre civile en Syrie, qui a fait plus de 310.000 morts et des millions de réfugiés depuis mars 2011.