Syrie: la France dit sa "vive préoccupation" et condamne des "exactions" contre les civils

Le Quai d'Orsay a fait part de sa "vive préoccupation face aux graves développements en cours dans la région de Souweïda", située au sud de la Syrie, ce mercredi 16 juillet, dans un communiqué.
La France a ainsi appelé à l’arrêt "immédiat des affrontements" et "invite l’ensemble des acteurs à tout mettre en œuvre pour garantir la sécurité des civils, rétablir le calme et promouvoir la paix entre l’ensemble des composantes de la société syrienne".
Un appel au respect du cessez-le-feu
Dans un communiqué, le Quai d'Orsay appelle notamment les druzes et "les autres communautés de Souweïda" à arrêter les combats et les "exactions qui visent des civils". Des actes que la France dit condamner "fermement".
Un cessez-le-feu a été annoncé ce mardi par le ministre de la Défense des autorités syriennes de transition. Le Quai d'Orsay souhaite qu'il soit "respecté par tous les acteurs".
L'Union européenne s'est égalment dite "alarmée" par les affrontements en Syrie et a exhorté "toutes les parties" à protéger les civils, "sans distinction", ce mercredi. Dans un communiqué, elle a également appelé au "respect" de la souveraineté syrienne, "face à la multiplication des frappes israéliennes sur le territoire syrien".
248 morts depuis dimanche
Selon l'ONG Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), 248 personnes ont été tuées depuis le début des combats dimanche à Soueida entre combattants druzes et tribus bédouines, qui ont provoqué l'intervention des forces gouvernementales aux côtés de ces dernières.
Les affrontements se poursuivaient mercredi dans cette ville du sud de la Syrie, jusque-là tenue par des combattants druzes locaux, où les forces du pouvoir islamiste syrien et leurs alliés se sont déployées mardi avec une claire volonté d'y étendre leur autorité.
L'OSDH, des témoins et des groupes druzes les ont accusés de nombreuses exactions, notamment des exécutions sommaires de civils et des pillages. Israël a bombardé mercredi le quartier général de l'armée syrienne à Damas, après avoir menacé d'intensifier ses frappes contre les forces gouvernementales si elles ne quittaient pas la ville.