Syrie: l'utilisation d'armes chimiques aurait été un "suicide politique"

Image prise par le comité local d'Arbeen, montrant ce qui est présenté comme une fosse commune. Les corps seraient les victimes d'une attaque au gaz neurotoxique survenue dans cette banlieue de Damas le 21 août. - -
Face aux accusations d'utilisation d'armes chimiques dans la banlieue de Damas avancées mercredi par l'opposition, le régime de Bachar al-Assad continue de se défendre. Faire usage d'armes chimiques le premier jour de travail des experts de l'ONU en Syrie aurait été "un suicide politique", a ainsi affirmé ce jeudi un haut responsable des services de sécurité à Damas, au lendemain du démenti du régime.
"Il n'est pas dans notre intérêt d'utiliser des armes chimiques"
"Hier (mercredi), était le premier jour de travail de la mission de l'ONU et utiliser des armes chimiques à ce moment aurait été un suicide politique", a affirmé cette source. "Tous les analystes affirment qu'il n'est pas dans notre intérêt dans les circonstances actuelles d'utiliser des armes chimiques alors que la commission se trouve sur place", a-t-il ajouté.
L'opposition syrienne a affirmé mercredi que le régime avait tué 1.300 personnes dans une attaque chimique près de Damas, ce que le régime a catégoriquement démenti.
"Brouiller les cartes"
"A travers ces accusations, ils veulent porter atteinte au travail des experts et brouiller les cartes", a souligné ce haut responsable.
Une équipe d'expert de l'ONU se trouve depuis dimanche en Syrie. Son mandat se limite actuellement à déterminer si des armes chimiques ont été utilisées dans le passé à Khan al-Assal (près d'Alep), Ataybé (près de Damas), et à Homs (centre).
L'ONU a annoncé mercredi que le chef de cette équipe, Aake Sellström, avait entamé des négociations avec le gouvernement syrien en vue de pouvoir enquêter sur l'incident de mercredi.
"L'armée continue à avancer pour mettre fin au terrorisme et nous ne sommes pas obligés d'avoir recours à ce type d'armes. Ils (les opposants) essaient de porter atteinte aux succès de l'armée avec ces mensonges", a ajouté ce haut gardé des services de sécurité.