Syrie: l'armée se retire de Soueida, après trois jours d'affrontements qui ont fait plus de 300 morts

L'armée syrienne a entamé ce mercredi 16 juillet son retrait de la ville à majorité druze de Soueida, a indiqué le ministère de la Défense, après l'annonce d'un cessez-le-feu pour mettre fin aux violences intercommunautaires meurtrières qui ont fait plus de 300 morts.
"Les forces de l'armée ont commencé à se retirer de la ville de Soueida en application des termes de l'accord conclu après la fin des opérations de ratissage contre les groupes hors-la-loi", a indiqué le ministère dans un communiqué. Il ne fait pas mention du retrait d'autres forces syriennes déployées dans la ville.
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a annoncé un peu plus tôt "un accord sur des mesures spécifiques qui permettront de mettre fin à cette situation troublante et terrifiante dès ce soir" en Syrie, disant attendre à présent que "toutes les parties tiennent leurs engagements".
Des bombardements israéliens à Damas
Ce mardi, un premier cessez-le-feu proclamé mardi était resté sans effet. Les violences ont fait plus de 300 morts depuis dimanche, selon une ONG. D'après l'OSDH, 69 combattants druzes et 40 civils druzes ont été tués, "27 d'entre eux exécutés sommairement" par des membres des forces gouvernementales.
En outre, 165 membres des forces gouvernementales et 18 combattants bédouins, ainsi que 10 membres des forces de sécurité du gouvernement ont été tués dans des frappes israéliennes, a indiqué l'ONG.
Les zones druzes étaient jusque-là contrôlées par des combattants de cette minorité, qui s'étaient déclarés prêts, après la prise du pouvoir à Damas par une coalition islamiste ayant renversé le président Bachar al-Assad en décembre, à intégrer les forces de sécurité.
Pour défendre la communauté druze, Israël a bombardé le quartier général de l'armée syrienne à Damas, après avoir menacé d'intensifier ses frappes contre les forces gouvernementales si elles ne quittaient pas la région à majorité druze de Soueida, après trois jours de violences qui ont fait plus de 300 morts.
La France et l'Union européenne ont appelé, ce mercredi, à l’arrêt "immédiat des affrontements" et "invite l’ensemble des acteurs à tout mettre en œuvre pour garantir la sécurité des civils.