Syrie: accord russo-américain vers une cessation des hostilités

Accord russo-américain sur une cessation des hostilités en Syrie - Vendredi 12 Février 2016 - Aris Massinis - AFP
L'accord sur une cessation des hostilités en Syrie ne pourra être appliqué avec succès que s'il y a "un changement de comportement" du pouvoir de Damas et de la Russie, a déclaré ce vendredi la Grande-Bretagne.
Un communiqué du ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond a été publié peu après peu après l'arrivée à Munich des principaux acteurs impliqués dans le dossier syrien. Au cours de leur rencontre, ces derniers sont parvenus à un accord permettant "une cessation des hostilités dans tout le pays dans un délai d'une semaine", selon les termes du secrétaire d'Etat américain John Kerry.
L'exception terroriste
Cet arrêt des hostilités concernera toutes les parties du conflit à l'exception des "groupes terroristes Daesh et Al-Nosra (Al-Qaïda)", a précisé John Kerry.
Son homologue russe Sergueï Lavrov a déclaré que les modalités de mise en oeuvre de l'accord allaient être pilotées par les Etats-Unis et la Russie. "S'il est appliqué complètement et de manière appropriée", l'accord "sera un important pas vers la fin des tueries et de la souffrance en Syrie", a déclaré Philip Hammond dans son communiqué.
"Mais il ne réussira que s'il y a un important changement de comportement de la part du régime syrien et de ses soutiens", a-t-il estimé. Le ministre des Affaires étrangères britannique ciblait en particulier la Russie, alors que le pays mène depuis fin de septembre dernier des frappes aériennes en Syrie à la demande du président Bachar al-Assad.
Selon Philip Hammond, la Russie, principal allié de Damas, "affirme bombarder les groupes terroristes mais bombarde régulièrement des groupes non-extrémistes et des civils".
Un accord obtenu de "haute lutte"
"Si cet accord doit fonctionner, ces bombardements doivent cesser: aucune cessation des hostilités ne durera si des groupes d'opposition modérés continuent à être bombardés", a déclaré le chef de la diplomatie britannique.