L'armée israélienne mène un assaut terrestre près de Damas en Syrie

Des soldats israéliens patrouillent dans le gouvernorat de Qouneitra au sud de la Syrie le 11 juin 2025 - Photo par ED RAM / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP
Les troupes terrestres israéliennes ont mené mercredi 27 août au soir une opération aéroportée contre un site près de Damas qui avait été auparavant bombardé, ont rapporté les médias d'État syriens.
L'aviation israélienne avait frappé mardi ce site près de Kesweh, dans la banlieue de Damas, tuant six soldats syriens selon le ministère des Affaires étrangères syrien. Il avait été bombardé à nouveau mercredi, selon la télévision d'État.
À la suite de la deuxième attaque mercredi, des troupes israéliennes ont été acheminées par les airs dans la zone pour une opération, "dont les détails ne sont pas encore connus, alors que les vols de reconnaissance intensifs se poursuivent", a rapporté l'agence de presse officielle Sana.
"Nos forces opèrent sur tous les théâtres de guerre, jour et nuit, pour la sécurité d'Israël", a écrit sur son compte X le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, sans donner plus de détails .
Armes du Hezbollah
Cette opération constitue le premier raid terrestre israélien de ce type depuis la chute d'Assad, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé au Royaume-Uni mais disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie.
Un responsable du ministère de la Défense avait indiqué mardi à l'AFP, sous couvert d'anonymat, que le site visé par Israël abritait des bâtiments militaires de la 44e division de l'armée syrienne.
Des soldats syriens avaient trouvé des "dispositifs de surveillance et d'écoute" dans la zone avant les frappes israéliennes mardi, selon Sana, citant une source gouvernementale.
Le site abritait des armes utilisées par le groupe armé libanais Hezbollah, soutenu par l'Iran et allié de l'ancien dirigeant syrien Bachar al-Assad, selon l'OSDH.
Israël a mené des centaines de frappes contre le régime syrien depuis l'arrivée au pouvoir de l'ancien jihadiste Ahmed al-Charaa en décembre 2024, disant vouloir défendre la communauté druze syrienne victime de violences communautaires. Un cessez-le-feu avait été conclu en juillet sous l'égide des États-Unis.