DOCUMENT BFMTV. Chute de Bachar al-Assad: les images exclusives de l'intérieur du Parlement syrien

Devant le Parlement syrien, un drapeau gît par terre. Pas celui de la révolution, revendiqué par l'opposition depuis 2011, mais bien celui du régime de Bachar al-Assad. Comme un symbole de la chute du dictateur, mis en fuite dimanche 8 décembre par la coalition armée des groupes rebelles.
L'équipe de BFMTV sur place a pu pénétrer en exclusivité dans l'enceinte du Parlement syrien, emblème du pouvoir déchu. L'édifice, en place depuis l'Empire ottoman, a été saccagé, pillé.
Les vitres ont été brisées, des objets divers s'amoncellent sur le sol. Dans l'une des pièces, une fresque représentant le peuple syrien avec Hafez al-Assad, le père et prédécesseur de Bachar, a été complètement déchirée.
Le Parlement "gelé" par le nouveau pouvoir
L'hémicycle, où Bachar al-Assad et le président du Parlement s'exprimaient depuis leur pupitre, est également abandonné. Dans le garage du bâtiment, une Mercedes blindée, qui appartenait au dictateur, a été laissée.
Pour l'heure, aucun groupe n'a revendiqué la possession du Parlement. Après plus d'un demi-siècle de pouvoir sans partage du clan Assad, le nouveau pouvoir en Syrie a promis d'instaurer un "État de droit". Les autorités vont "geler la Constitution et le Parlement" en vue d'amender la Constitution, a indiqué à l'AFP un porte-parole, Obaida Arnaout.
Le Premier ministre de transition, Mohammad al-Bachir, a appelé les Syriens exilés à rentrer, s'engageant à "garantir les droits de tous". Quelque six millions de Syriens, soit un quart de la population, ont fui le pays depuis 2011, quand la répression de manifestations prodémocratie a déclenché une guerre civile dévastatrice qui a fait plus d'un demi-million de morts.
Le pays, multiethnique, multiconfessionnel et morcelé doit maintenant faire face à de nombreux défis, sous l'oeil attentif de la communauté internationale.