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Syrie: Assad chassé du pouvoir, au moins 910 personnes, dont 138 civils, tuées pendant l'offensive rebelle

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Les rebelles, menés par des islamistes radicaux, ont annoncé être entrés dimanche 8 décembre dans la capitale Damas après une offensive fulgurante en Syrie, faisant fuir selon eux le "tyran" Bachar al-Assad et mettant fin à cinq décennies de règne du parti Baas.

L'ESSENTIEL

  • Après une avancée fulgurante, démarrée le 27 novembre, les groupes rebelles, menés par des islamistes radicaux, ont annoncé être entrés dans la capitale Damas et avoir mis en fuite le "tyran" Bachar al-Assad. Lire l'article
  • Joe Biden a annoncé que Bachar al-Assad et sa famille se trouvent à Moscou, confirmant une information des agences russes. Lire l'article
  • Emmanuel Macron s'est félicité que "l'État de barbarie" soit tombé, quand le Quai d'Orsay a appelé "à une transition politique pacifique". Lire l'article
  • Les rebelles ont annoncé un couvre-feu à Damas jusqu'à 5 heures du matin ce lundi, tandis que le Premier ministre, Mohamed al-Jalali, s'est dit prêt à coopérer avec le nouveau "leadership" choisi par le peuple . Lire la brève
  • Des rassemblements et scènes de liesse ont eu lieu en Syrie, comme dans la plupart des capitales européennes ce dimanche. Lire la brève

Ce direct est désormais fermé

Ce direct est désormais fermé, merci d'avoir suivi cette journée sur BFMTV.com. Le président Bachar al-Assad a fui la Syrie, chassé par une offensive spectaculaire des rebelles islamistes, un tournant de l'histoire qui met fin dimanche à un demi-siècle de règne sans partage du clan Assad.

Bachar al-Assad, qui a pendant 24 ans dirigé d'une main de fer la Syrie meurtrie par près de 14 ans de guerre, se trouve avec sa famille à Moscou, selon les agences de presse russes. En Syrie, des scènes de liesse ont accueilli la chute d'Assad, alors que le chef des rebelles islamistes, Abou Mohammad al-Jolani, a fait son entrée dans la capitale Damas.

Une ONG fait état de frappes israéliennes contre des dépôts d'armes dans l'est de la Syrie

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a fait état d'une série de frappes aériennes israéliennes dans l'est du pays dimanche, précisant que la cadence des frappes s'était accélérée après la chute du président Bachar al-Assad.

"Israël a mené des frappes aériennes contre des dépôts d'armes et des positions appartenant au régime renversé et à des groupes soutenus par l'Iran dans la province de Deir Ezzor", a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Il a indiqué que les frappes visant ces cibles s'était multipliées depuis qu'Assad avait fui le pays après que des rebelles ont pris la capitale Damas lors d'une offensive éclair.

Les États-Unis disent avoir mené des frappes aériennes sur plus de 75 cibles de Daesh en Syrie

Les États-Unis ont mené ce dimanche 8 décembre "des dizaines de frappes aériennes" dans le centre de la Syrie visant "plus de 75 cibles" de Daesh, a annoncé le Centcom, le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient.

"Il ne doit y avoir aucun doute: nous ne laisserons pas l'EI se reconstituer et tirer profit de la situation actuelle en Syrie", a déclaré le général Michael Erik Kurilla dans le communiqué du Centcom, après une offensive éclair de groupes rebelles qui a provoqué la chute du président Bachar al-Assad.

Téhéran assure qu'Assad n'a "jamais demandé" d'aide à l'Iran contre les rebelles

Le président syrien déchu Bachar al-Assad n'a "jamais demandé" d'aide à l'Iran, son principal soutien avec la Russie, pour combattre l'offensive rebelle, affirme le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi.

Le gouvernement syrien "ne nous a jamais demandé de l'aider" sur le plan militaire, a déclaré Abbas Araghchi à la télévision d'État, précisant avoir été "surpris" par la "rapidité" de l'offensive rebelle et "l'incapacité" de l'armée syrienne à la repousser.

Joe Biden affirme que les Américains vont "échanger avec tous les groupes syriens" sur la transition du pouvoir

"Enfin, le régime d'al-Assad est tombé", a déclaré Joe Biden lors d'une allocation à la Maison Blanche, évoquant "un acte fondamental de justice". Les États-Unis vont "échanger avec tous les groupes syriens" sur la transition du pouvoir, a-t-il affirmé.

Le président américain a également mis en garde les Syriens contre "les risques et l'incertitude" inhérente à la situation. "Il faut que nous défendions l'État de droit en Syrie, les jours qui arrivent vont déterminer l'avenir du pays", a-t-il rappelé. Selon lui, la mission américaine contre Daesh "sera maintenue" sur place, au vu du profil des rebelles.

Enfin, il a estimé que Bachar al-Assad "devrait rendre des comptes", en réponse à une question des journalistes après la fin de sa prise de parole.

Joe Biden évoque "moment historique" et confirme que Bachar al-Assad "est à Moscou"

Lors d'une prise de parole officielle, Joe Biden évoque "moment historique" après la chute du régime syrien et confirme que Bachar al-Assad "est à Moscou"

"L'Iran a perdu son principal allié avec le Hezbollah", souligne le président américain, avant d'assurer que cet événement représente une "opportunité historique" pour les Syriens.

La Maison Blanche avait annoncé auparavant que le président américain tiendrait une réunion avec ses conseillers sur la situation.

Pour Gilles Kepel, la chute de Bachar al-Assad est "une conséquence directe du 7 octobre"

Invité de BFMTV, Gilles Kepel a jugé que la chute du régime syrien était "une conséquence directe du 7 octobre". Selon lui, Israël a profité du retentissement de son action à Gaza pour détruire discrètement, "pan après pan", l'axe de la résistance iranien. "Il a commencé par le maillon le plus faible : la Syrie", détaille-t-il.

Selon ce spécialiste du Moyen-Orient, le rappel des forces du Hezbollah présentes en appui de Bachar al-Assad vers le Liban après la neutralisation de nombreux lieutenants du groupe lors de l'affaire des bipeurs a également contribué à affaiblir le pouvoir de Damas. Celui-ci n'a pas non plus été aidé par la Russie, embourbée en Ukraine.

Les évènements en Syrie, signe que la Russie et ses alliés "peuvent être battus", selon la Pologne

La chute de Bachar al-Assad montre que la Russie et ses alliés "peuvent être vaincus", s'est félicité le Premier ministre polonais Donald Tusk, alors que l'invasion russe en Ukraine voisine se poursuit.

"Les événements en Syrie ont fait prendre conscience au monde une fois de plus, ou du moins il devrait le faire, que même le régime le plus cruel peut tomber et que la Russie et ses alliés peuvent être vaincus", a-t-il écrit sur X.

La Russie a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour lundi

La Russie a annoncé avoir demandé pour lundi une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation en Syrie.

"En lien avec les derniers événements, dont la profondeur et les conséquences pour ce pays et l'ensemble de la région n'ont pas encore été mesurées, la Russie a demandé des consultations à huis clos urgentes du Conseil de sécurité des Nations unies", a indiqué le représentant adjoint de Moscou auprès de l'ONU, Dmitri Polianski, sur Telegram.

Cette réunion doit avoir lieu lundi, a-t-il précisé. Selon le Kremlin, relayé par les agences russes, les rebelles syriens ont "garanti la sécurité" des bases militaires russes sur place.

L'Arabie saoudite appelle à protéger la Syrie du "chaos et de la division"

L'Arabie saoudite a appelé dimanche à des efforts concertés pour empêcher la Syrie de sombrer dans "le chaos et la division", après la chute du président Bachar al-Assad chassé du pouvoir par des rebelles islamistes.

"Le royaume affirme son soutien au peuple syrien frère et à ses choix" et "appelle à des efforts concertés pour préserver l'unité de la Syrie et la cohésion de son peuple", a affirmé le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Bachar al-Assad et sa famille se trouvent à Moscou selon les médias d'État russes

Le dirigeant syrien Bachar al-Assad et sa famille se trouvent à Moscou, ont annoncé dimanche soir les agences de presse russe, citant une source au Kremlin. Cela fait suite à la chute des autorités syriennes provoquée par une offensive éclair de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux.

"Assad et les membres de sa famille sont arrivés à Moscou. La Russie, sur la base de considérations humanitaires, leur a accordé l'asile", a indiqué cette source aux agence de presse publiques TASS et Ria Novosti. Avec l'Iran, la Russie est l'un des principaux alliés du régime de Bachar al-Assad.

Au total, 910 personnes sont mortes depuis le début de l'offensive rebelle

Un total de 910 personnes, dont 138 civils, ont été tuées depuis le début de l'offensive rebelle en Syrie le 27 novembre selon un dernier bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Dans le détail, 392 rebelles et 380 membres des forces du président renversé Assad et de ses alliés sont décédés selon l'ONG.

Le Secrétaire général de l'ONU salue "la chute du régime dictatorial" de Bachar al-Assad

Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a salué dimanche "la chute du régime dictatorial" de Bachar al-Assad en Syrie et réitéré son appel à protéger "les droits de tous les Syriens, sans distinction".

"Après 14 ans de guerre brutale et la chute du régime dictatorial, le peuple syrien peut aujourd'hui saisir une occasion historique de construire un avenir stable et pacifique", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"L'avenir de la Syrie va déterminer l'avenir de la région" selon Dominique de Villepin

L'ex-Premier ministre sous Jacques Chirac juge que "l'avenir de la Syrie va déterminer l'avenir de la région" après la chute du régime de Bachar al-Assad.

"Un grand jeu politique va s'ouvrir dans un contexte incertain", a-t-il expliqué, notant l'affaiblissement de l'axe Russie-Iran mais également de celui liant l'Iran aux "milices chiites" comme le Hezbollah libanais.

"Israël cherche à récupérer du terrain face à l'Iran", a souligné Dominique de Villepin sur BFMTV, alors que Benjamin Netanyahu a annoncé avoir ordonné à l'armée israélienne de "prendre le contrôle" de la zone tampon du Golan, frontalier de la Syrie.

Dominique de Villepin juge que le passé des rebelles arrivés à Damas "a tout pour nous inquiéter"

Invité de BFMTV, Dominique de Villepin a estimé ce dimanche que "le soulagement est grand" après la fin d'un "régime barbare qui a régné en maître depuis 54 ans".

"Il faut être extrêmement prudent pour l'avenir, a-t-il néanmoins rappelé. Nous savons l'itinéraire de ceux qui arrivent au pouvoir à Damas, cet itinéraire a tout pour nous inquiéter".

L'ex-Premier ministre et ex-ministre des Affaires étrangères fait référence au passé d'Abou Mohammad al-Jolani, le chef islamiste de la coalition rebelle. Il est le leader du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ex-branche d'al-Qaïda en Syrie. "La question du traitement des réfugiés et des minorités va nous révéler très rapidement le vrai visage de ces jihadistes", assure l'ancien locataire de Matignon.

Des milliers de Syriens exultent en Europe après la chute d'Assad

En Allemagne, où vit la plus grande diaspora syrienne de l'UE, ainsi que dans de nombreuses villes d'Europe, des milliers de manifestants ont fait éclater leur joie dimanche après la chute d'Assad.

À Berlin, sur une grande place du quartier populaire de Kreuzberg, quelque 5.000 manifestants, selon la police, ont agité des drapeaux vert, blanc, noir et rouge, où l'on pouvait parfois lire "Syrie libre" ou "liberté".

Même liesse sur l'esplanade en face du Parlement dans le centre d'Athènes, où la foule a scandé "Allah, Syrie, liberté !" et "ensemble, ensemble, ensemble".

À Stockholm, où la télévision TV4 a rapporté le déploiement du drapeau de l'opposition syrienne sur le mât de l'ambassade de Syrie et à Vienne, où il était écrit "liberté" sur les drapeaux. Sur Trafalgar Square au centre de Londres, des centaines de manifestants ont chanté: "La Syrie est à nous, pas à la famille Assad".

Comment le régime de Bachar al-Assad a-t-il été renversé aussi vite ?

Après une avancée fulgurante démarrée le 27 novembre, les groupes rebelles ont annoncé être entrés dans Damas et avoir mis en fuite Bachar al-Assad. La fin d'un demi-siècle de règne sans partage du clan Assad dans une Syrie meurtrie par la guerre civile et plongée dans l'incertitude depuis 2011.

Le Général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue Défense nationale et consultant pour BFMTV, explique comment une telle situation a pu se produire.

Les talibans afghans "félicitent" le peuple et les rebelles syriens après la chute d'Assad

Les talibans ont "félicité" dimanche le peuple et les rebelles syriens après la chute du président Bachar al-Assad, disant espérer "une transition du pouvoir menée selon les aspirations du peuple syrien" et la fin des ingérences étrangères.

"Nous encourageons l'adoption d'une politique étrangère constructive, permettant à la Syrie d'avancer sans ingérence extérieure", a indiqué le ministère afghan des Affaires étrangères dans un communiqué.

Ursula von der Leyen propose une aide pour reconstruire une Syrie "qui protège toutes les minorités"

La présidente de la Commision européenne, Ursula von der Leyen, propose une aide pour reconstruire une Syrie "qui protège toutes les minorités" après l'effondrement de la "cruelle dictature d'Assad".

"L'Europe est prête à soutenir la sauvegarde de l'unité nationale et la reconstruction d'un État syrien qui protège toutes les minorités. Nous nous engageons avec les dirigeants européens et suivons l'évolution de la situation", a-t-elle écrit dans un message sur X.

Mélenchon se "réjouit à 100% de la chute du régime" mais se "méfie à 100%" des nouveaux dirigeants rebelles

Dans un message posté sur X, le leader insoumis a fait preuve de nuance après la chute du régime syrien. "Je me réjouis à 100% de la chute du régime d’al-Assad en Syrie. Je me méfie à 100% des nouveaux maîtres du pays", a-t-il écrit, appelant à "des élections libres sous contrôle international".

Sentiment mitigé également pour Mathilde Panot. Face aux "groupes jihadistes qui ont repris le pouvoir en Syrie", il faut "impérativement aider et soutenir nos alliés kurdes", a affirmé la cheffe des députés LFI dans l'émission Questions politiques de France Inter, France Télévisions et Le Monde.

L'armée israélienne impose un couvre-feu dans cinq localités de la zone tampon du Golan

L'armée israélienne a imposé ce dimanche un couvre-feu aux habitants de cinq localités situées dans la zone tampon du Golan, à la lisière de la partie de ce plateau syrien occupé et annexé par Israël.

"Pour votre sécurité, vous devez rester chez vous et ne pas sortir jusqu'à nouvel ordre", a enjoint le lieutenant-colonel Avichay Adraee, porte-parole de l'armée pour le public arabophone dans un message publié sur X.

L'armée a dit avoir pris le contrôle de cette zone démilitarisée après la chute du président syrien Bachar al-Assad. Dans le même temps, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a relevé des incendies des bâtiments d'organes de sécurité à Damas visés par des frappes israéliennes à Damas.

Biden va tenir une réunion à la Maison Blanche sur la situation en Syrie

Joe Biden va réunir dimanche ses conseillers "pour être tenu au courant des développements de la situation en Syrie", a annoncé un porte-parole de la Maison Blanche, après une offensive éclair de groupes rebelles qui a provoqué la chute du régime de Bachar al-Assad.

Il s'exprimera ensuite aux alentours de 19 heures (heure française).

Le chef des rebelles syriens à la célèbre mosquée des Omeyyades à Damas

Le chef des rebelles syriens, Abou Mohammad al-Jolani, s'est rendu dimanche à la célèbre mosquée des Omeyyades à Damas où il a prononcé un discours, après avoir ravi la capitale aux forces de Bachar al-Assad, selon un photographe de l'AFP sur place.

Au moment d'entrer dans la mosquée emblématique située dans la vieille ville de Damas, le chef du groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a été accueilli par une foule qui scandait "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand), selon des vidéos qui circulent dans les médias.

Abu Mohammed al-Jolani s'adresse à la foule dans la célèbre mosquée des Omeyyades de Damas, le 8 décembre 2024.
Abu Mohammed al-Jolani s'adresse à la foule dans la célèbre mosquée des Omeyyades de Damas, le 8 décembre 2024. © Abdulaziz KETAZ / AFP

Londres salue la chute d'un "régime barbare" et appelle "au rétablissement de la paix et de la stabilité"

Londres a salué dimanche la chute d'un "régime barbare" en Syrie. "Le peuple syrien souffre depuis trop longtemps du régime barbare d'Assad et nous saluons son départ. Notre priorité est désormais de garantir qu'une solution politique prévale et que la paix et la stabilité soient rétablies" a déclaré le Premier ministre Keir Starmer dans un communiqué.

De son côté, l'ONG britannique Amnesty International a demandé que ceux qui ont commis de "graves" violations des droits en Syrie soit traduits en justice.

Bardella craint un "déferlement migratoire" après la chute de Bachar al-Assad

Les chefs des partis d'extrême droite français, en premier lieu celui du Rassemblement national Jordan Bardella, se sont inquiétés dimanche du "risque d'un déferlement migratoire" après la chute du dictateur syrien Bachar al-Assad.

"Il est possible que nous payions les conséquences de cette prise de pouvoir des fondamentalistes islamistes par des flux migratoires importants", a-t-il estimé sur France 3, avant d'enjoindre l'Union européenne à "anticiper les risques".

Il redoute notamment la venue de terroristes vers l'Europe dans ces flux de personnes. Des arguments repris par son allié Éric Ciotti (UDR) ou encore par Éric Zemmour (Reconquête!).

Ces derniers jours, les rebelles ont appelé les différentes communautés religieuses et minorités syriennes "à être rassurées". De quoi plutôt susciter des espoirs de retour parmi les millions de réfugiés ayant fui le pays depuis 2011.

Rome déplore le vol par "un groupe armé" de trois voitures à la résidence de l'ambassadeur italien à Damas

Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a déclaré dimanche qu'un "groupe armé" avait pénétré dans le jardin de la résidence de l'ambassadeur d'Italie à Damas afin de voler trois voitures.

À l'issue d'une réunion de crise de son ministère sur la situation en Syrie, il a précisé à des journalistes qu'aucune violence n'avait été commise pendant cet incident.

Les rebelles doivent s'assurer que "les atrocités ne se répètent jamais plus" selon les enquêteurs de l'ONU

Les enquêteurs des Nations unies sur les crimes de guerre en Syrie ont salué dimanche la chute de Bachar al-Assad mais ont appelé à ce que les "atrocités" commises par son régime ne se "répètent plus jamais".

"Cette journée marque un nouveau départ historique pour le peuple syrien qui a subi une violence et des atrocités indescriptibles dans les 14 dernières années", a déclaré la Commission d'enquête des Nations unies sur la Syrie dans un communiqué.

"Il revient à ceux qui seront aux responsabilités désormais de s'assurer que de telles atrocités ne se répètent jamais plus derrière les murs de la prison de Sednaya ou de tout autre centre de détention en Syrie", ont-ils ajouté, faisant allusion au traitement des prisonniers.

Les rebelles annoncent un couvre-feu à Damas jusqu'à 5 heures du matin ce lundi

Les factions rebelles emmenées ont déclaré sur leur chaîne Telegram un "couvre-feu à Damas de 16h dimanche à lundi 5h du matin" (soit jusqu'à 3h heure française).

Les rebelles islamistes syriens ont annoncé l'arrivée de leur chef, Abou Mohammad al-Jolani, quelques heures après la chute de la capitale syrienne aux mains de la rébellion armée.

"Il s'est prosterné et a baisé le sol" à son arrivée à Damas, a annoncé la chaîne Télégram de la coalition rebelle, dirigée par sa formation, Hayat Tahrir al-Sham (HTS).

"Nous continuons à oeuvrer avec détermination pour atteindre les objectifs de notre révolution", a-t-il expliqué dans un communiqué diffusé par la télévision officielle, "l'avenir est à nous et nous allons vers la victoire".

Des scènes de liesse sur la place de la République à Paris

Des manifestations de joie en réaction à la chute du régime syrien de Bachar al-Assad sont en cours à Paris, sur la place de la République, où environ 250 personnes se sont rassemblées.

Des scènes de liesse semblables ont eu lieu un peu partout en Europe, comme dans le quartier de populaire de Neukölln à Berlin, où une grande partie de l'immigration syrienne vit, ou encore à Manchester.

Netanyahu dit avoir ordonné à l'armée israélienne de "prendre le contrôle" de la zone tampon du Golan

Israël réagit après la chute du régime syrien de Bachal al-Assad. Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, dit avoir ordonné à son armée de "prendre le contrôle" de la zone tampon du plateau du Golan, situé à la frontière entre les deux pays.

Dans le même temps, Israël salue la chute d'un "maillon central" de "l'axe du mal" dirigé par Téhéran, fidèle allié de la Syrie baasiste avec la Russie. Pour Benjamin Netanyahu, la chute d'Assad est "une conséquence directe" des coups portés par l'État hébreu à l'Iran et au Hezbollah.

Kiev affirme que "les dictateurs qui ont parié sur Poutine" sont voués à la chute

L'Ukraine salue la chute de Bachar al-Assad en Syrie, affirmant que les dictatures qui ont parié sur le président russe Vladimir Poutine sont vouées à la même fin, tout en soutenant "le peuple syrien", déclare le ministre des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, sur X.

"Assad est tombé. Il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi pour les dictateurs qui misent sur Poutine. Il trahit toujours ceux qui comptent sur lui", affirme le chef de la diplomatie ukrainienne, ajoutant que Kiev souhaitait "ouvrir la voie au rétablissement des relations avec la Syrie à l'avenir".

L'Iran dit que sa politique à l'égard de la Syrie sera susceptible d'évoluer

Allié du régime de Bachal al-Assad, l'Iran a fait savoir que sa politique à l'égard de la Syrie était susceptible d'évoluer.

Téhéran "adoptera une approche et des positions appropriées" en fonction "de l'évolution en Syrie et dans la région, ainsi que du comportement des acteurs" sur le terrain, a affirmé dans un communiqué le ministère iranien des Affaires étrangères.

"Les relations entre l'Iran et la Syrie ont une longue histoire et ont toujours été amicales", a néanmoins souligné dans un communiqué le ministère iranien des Affaires étrangères, disant "s'attendre à la poursuite" de ce type de liens.

Vu d'Occident, la chute du régime syrien "montre la faiblesse des soutiens d'Assad, la Russie et l'Iran", comme l'a écrit Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, dans un message publié sur X.

La Turquie veut aider à "garantir la sécurité" de la Syrie

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, affirme que la Turquie se tient prête à aider la Syrie à "garantir son unité" et "sa sécurité" après la chute du régime de Bachar al-Assad.

"La Turquie est prête à assumer la responsabilité de tout ce qui est nécessaire pour panser les blessures de la Syrie et garantir son unité, son intégrité et sa sécurité", écrit le chef de la diplomatie turque sur X.

"Nous allons encore intensifier nos travaux sur cette question avec les pays de la région et les acteurs internationaux dans les jours à venir", précise-t-il.

La Jordanie et le Qatar veulent éviter que la Syrie tombe "dans le chaos"

Le roi de Jordanie Abdallah II dit respecter "les choix" des Syriens et appelle à "éviter le chaos". Une idée également avancée par le chef de la diplomatie du Qatar, qui a demandé à empêcher le pays de "sombrer dans le chaos".

Le pays du Golfe a déclaré qu'il "suivait de près les développements en Syrie" et a souligné "la nécessité de préserver les institutions nationales et l'unité de l'Etat", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Une ONG fait état de frappes israéliennes sur des positions de l'armée près de Damas

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) fait état d'une série de frappes israéliennes dimanche sur des sites de l'armée, notamment des dépôts d'armes, près de Damas, après la prise de la capitale par les rebelles.

"Des frappes israéliennes ont ciblé des positions de la quatrième division de l'armée syrienne près de l'aéroport militaire de Mazzé, notamment des dépôts d'armes", a déclaré le directeur cette ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.

Olaf Scholz qualifie la chute de Bachar al-Assad de "bonne nouvelle"

Le chancelier allemand Olaf Scholz a qualifié dimanche de "bonne nouvelle" la fin du régime de Bachar al-Assad en Syrie, tout en appelant à la protection de tous les groupes religieux et minorités du pays et à une solution "politique".

"Bachar al-Assad a opprimé son propre peuple de manière brutale, il a d'innombrables vies sur la conscience et a poussé de nombreuses personnes à fuir la Syrie, dont beaucoup sont arrivées en Allemagne", a réagi le chef du gouvernement allemand dans un communiqué.

Macron assure que "la France restera engagée pour la sécurité de tous au Moyen-Orient"

Dans la foulée d'autres dirigeants internationaux, Emmanuel Macron a réagi à la chute du régime de Bachar al-Assad. "L’État de barbarie est tombé. Enfin", a-t-il écrit dans un message posté sur X.

"Je rends hommage au peuple syrien, à son courage, à sa patience. Dans ce moment d’incertitude, je forme pour lui des vœux de paix, de liberté et d’unité", ajoute-t-il.

"La France restera engagée pour la sécurité de tous au Moyen-Orient", conclut le chef de l'État, au regard des incertitudes entourant ce changement de régime.

Les bases militaires russes en Syrie en "état d'alerte" mais pas de "menace sérieuse"

La Russie a affirmé que ses bases militaires en Syrie étaient en "état d'alerte" tout en assurant qu'aucune "menace sérieuse" ne pèse actuellement sur elles, malgré l'offensive fulgurante de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux.

"Les bases militaires russes sur le territoire syrien sont en état d'alerte. Aucune menace sérieuse ne pèse actuellement sur leur sécurité", a indiqué sur Telegram la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

Russie, Iran... La localisation de Bachar al-Assad au cœur des interrogations

La prise de Damas et d'autres villes majeures du pays par les groupes rebelles, qui ont mis en fuite l'autocrate, semble signer la fin de son règne.

Russie, Iran, Émirats arabes unis? Les interrogations subsistent quant à son état et l'endroit où il s'est réfugié.

Plus d'informations ici.

La Russie affirme qu'Assad a "démissionné de son poste" et quitté le pays

Où est Bachar al-Assad? La Russie, allié inconditionnel du régime du dictateur, affirme qu'Assad a "démissionné de son poste" et quitté le pays.

"Suite aux négociations entre Bachar al-Assad avec un certain nombre de participants au conflit armé sur le territoire de la Syrie, il a décidé de démissionner de son poste présidentiel et a quitté le pays en donnant l'instruction de procéder au transfert du pouvoir de manière pacifique", a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

L'armée libanaise dit renforcer sa présence à la frontière avec la Syrie

L'armée libanaise a annoncé renforcer sa présence à la frontière avec la Syrie.

"Dans le contexte des développements rapides et des circonstances délicates que traverse la région (...), les unités chargées de surveiller les frontières nord et est ont été renforcées et des mesures de contrôle plus strictes ont été mises en place", a indiqué l'armée libanaise dans un communiqué.

La nouvelle administration syrienne ne doit pas menacer les pays voisins, selon la Turquie

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré que tout nouveau gouvernement en Syrie ne devait pas menacer les pays voisins, après la chute de Damas aux mains de rebelles menés par des islamistes radicaux.

Le ministre a précisé devant le Doha Forum au Qatar, que la Turquie avait travaillé avec les Syriens et les acteurs régionaux et internationaux pour "assurer aux pays de la région que la nouvelle administration et la nouvelle Syrie ne constitueront pas une menace pour les voisins et qu'au contraire, la nouvelle Syrie s'attaquera aux problèmes existants et éliminera les menaces".

François Hollande juge que la chute d'Assad est une "défaite" pour la Russie et une "humiliation" pour l'Iran

"La chute de Bachar Al-Assad met un terme à une guerre civile atroce qui aura duré 13 ans", a réagit l'ex-président François Hollande dans un communiqué.

L'ancien chef de l'État, qui a connu la crise syrienne quand il était en poste, estime qu'elle "sanctionne enfin un pouvoir qui, avec ses alliés russes et iraniens, a utilisé toutes les armes, y compris les plus odieuses, pour retarder l'échéance".

"C'est une défaite pour Vladimir Poutine qui avait soutenu militairement et politiquement cette dictature (...) Quant à l'Iran, les coups portés au Hezbollah par Israël l'auront empêché de porter secours à Bachar Al-Assad. C'est un recul de son influence et une nouvelle humiliation", a-t-il écrit.

"Tout doit être fait pour assurer une transition vers la démocratie et la paix civile", a-t-il insisté.

La France "salue la chute du régime de Bachar al-Assad" et appelle à "une transition politique pacifique"

"La France salue la chute du régime de Bachar al-Assad (...) après plus de 13 ans d'une répression d'une grande violence contre son propre peuple", a écrit le Quai d'Orsay dans un communiqué.

"Bachar al-Assad laisse un pays exsangue, vidé d'une grande partie de sa population qui, si elle n'a pas été soumise à l’exil, a été massacrée, torturée et bombardée aux armes chimiques par le régime et ses alliés", ajoute la diplomatie française, qui appelle "à une transition politique pacifique et respectueuse de la diversité du peuple syrien, qui protège les civils et toutes les minorités, conformément au droit international".

Le Quai d'Orsay appelle également "les Syriens à l'unité, à la réconciliation, et à rejeter toute forme d'extrémisme".

Berlin estime que la fin d'Assad est un "grand soulagement"

"La fin d'Assad représente pour des millions de personnes en Syrie un premier grand soulagement", a affirmé la cheffe de la diplomatie allemande, tout en mettant en garde contre l'arrivée d'autres radicaux dans le pays.

"Le pays ne doit pas maintenant tomber entre les mains d'autres radicaux, quelle que soit la forme qu'ils prennent. Nous appelons donc les parties à assumer leurs responsabilités envers tous les Syriens", a ajouté dans un communiqué Annalena Baerbock, au lendemain de la chute du président syrien Bachar al-Assad après une offensive fulgurante des rebelles.

La Turquie affirme que Bachar al-Assad est "probablement à l'extérieur de la Syrie"

Bachar al-Assad se trouve "probablement à l'extérieur de la Syrie", selon le ministre turc des Affaires étrangères. Le gouvernement s'est "effondré, le pouvoir a changé de main", a ajouté le ministère.

La Turquie a par ailleurs expliqué être en contact avec les rebelles syriens pour garantir la sécurité et a exhorte les acteurs internationaux et régionaux à assurer une "transition en douceur" en Syrie.

Qui est Abou Mohammad al-Jolani, le chef islamiste de la coalition rebelle?

Né en 1982, Ahmed al-Chareh, - son vrai nom -, a grandi à Mazzé, un quartier cossu de Damas. Après l'invasion américaine de l'Irak en 2003, il part combattre dans ce pays voisin de la Syrie et rejoint le groupe al-Qaïda.

Après le début de la révolte contre Bachar al-Assad en 2011, il rejoint son pays natal pour y fonder le Front al-Nosra, qui deviendra HTS et rompt avec l'organisation terroriste.

Optant pour le gant de velours dans une main de fer, il impose en janvier 2017 aux rebelles radicaux du nord de la Syrie, une fusion au sein de HTS.

Plus d'informations sur Abou Mohammad al-Jolani ici.

La Chine espère que la Syrie "retrouvera la stabilité dès que possible"

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères chinois dit espérer que la Syrie "retrouvera la stabilité dès que possible".

Pékin "suit de près l'évolution de la situation en Syrie et espère que la Syrie retrouvera la stabilité dès que possible", a écrit le ministère.

Le personnel de l'ambassade d'Irak à Damas évacué vers le Liban

Après le sacage de l'ambassade d'Iran, le personnel de l'ambassade d'Irak à Damas a été évacué vers le Liban "par la route", a annoncé un responsable du ministère irakien des Affaires étrangères, ajoutant que cette opération a été décidée en raison "du retrait total de l'armée et de la dégradation de la sécurité".

"Dix employés incluant le chef de la mission diplomatique" sont concernés.

L'ambassade d'Iran à Damas prise d'assaut et saccagée

Des Syriens ont pris d'assaut l'ambassade d'Iran à Damas et causé d'importants dégâts à l'intérieur. Les vitres sont détruites, l'intérieur détérioré. Les diplomates iraniens ont quitté l'ambassade à Damas avant "l'assaut"," a écrit le quotidien anglophone Tehran Times,citant le porte-parole de la diplomatie iranienne Esmaïl Baghaï.

L'Iran, tout comme la Russie, est de longue date un soutien inconditionnel du président syrien, Bachar al-Assad.

L'armée israélienne annonce se déployer dans la zone tampon du Golan

L'armée israélienne a annoncé s'être déployée dans la zone tampon démilitarisée du Golan, dans le sud-ouest syrien, à la lisière avec la partie de ce plateau occupé et annexé par Israël.

"À la lumière des développements en Syrie et sur la base de (...) la possibilité que des groupes armés pénètrent dans la zone tampon", l'armée y a déployé des forces dans "plusieurs points clés nécessaires à la défense afin d'assurer la sécurité des communautés du plateau du Golan et des citoyens israéliens", indique-t-elle dans un communiqué.

L'ONU évoque des "espoirs prudents" à un "moment décisif"

L'émissaire des Nations unies en Syrie, Geir Pedersen, a appelé à garder des "espoirs prudents" après la prise de contrôle de Damas par les rebelles islamistes, qu'il a qualifié de "moment décisif" mettant fin à un demi-siècle de pouvoir du clan Assad.

Geir Pedersen a estimé dans un communiqué que les presque 14 années de guerre civile en Syrie ont été "un chapitre noir (qui) a laissé des cicatrices".

"Aujourd'hui, nous regardons vers l'avenir avec des espoirs prudents d'ouverture (...) de paix, de réconciliation, de dignité, et d'inclusion pour tous les Syriens".

Les images du Premier ministre syrien escorté à la sortie de son domicile par les rebelles

Le Premier ministre syrien, Mohamed al-Jalali, a été escorté de son domicile par des rebelles armés, selon des images publiées sur les réseaux sociaux. Interrogé sur la localisation de Bachar al-Assad, le Premier ministre dit ne pas avoir d'informations.

Plus tôt dans la matinée, Mohamed al-Jalali s'est dit prêt à "la coopération" avec tout nouveau "leadership" choisi par le peuple.

De son côté, le chef de la coalition rebelle a appelé ses combattants à ne pas s'approcher des institutions publiques à Damas.

Offensive éclair, fin du règne d'Assad... Les dix jours qui ont fait basculer la Syrie

En seulement dix jours, une offensive fulgurante des groupes rebelles, emmenés par des islamistes radicaux, a mis en déroute les forces gouvernementales.

Après avoir pris les autres grandes villes du pays, les rebelles ont pénétré dans Damas ce matin, et mis en fuite l'autocrate Bachar al-Assad.

La chronologie des derniers jours est à retrouver ici.

Le président du front du salut national en Syrie loue un "jour historique"

Fahad Al Masri, président du front du salut national en Syrie et ancien porte parole de l'armée syrienne libre, s'est exprimé sur notre antenne sur la situation dans son pays.

"C'est un jour historique que j'attends depuis 29 ans en exil", a-t-il déclaré avec émotion. "Faire tomber toutes les statues de Hafez al-Assad (le père de Bachar, NDLR) m'a énormément touché. J'aimerais être avec eux", a-t-il ajouté.

"Ça me fait mal au coeur en même temps que mon pays soit dans un état catastrophique", a-t-il encore expliqué.

Qui sont les jihadistes et les rebelles qui ont pris Damas et fait chuter Bachar al-Assad?

Les rebelles menés par des islamistes radicaux ont annoncé à la télévision publique syrienne la chute du président Bachar al-Assad et la "libération" de la capitale Damas, après une offensive fulgurante qui a mis fin à plus de cinq décennies de règne de la famille Assad.

Derrière cette offensive éclair? Une "mosaïque immensément complexe" de groupes armés, nous décrit le général Jérôme Pellistrandi, consultant défense sur notre chaîne.

"C'est une coalition, très hétéroclite, d'opposants au régime de Bachar al-Assad", précise-t-il.

Plus d'informations ici.

Un responsable des Emirats appelle les Syriens à travailler ensemble pour éviter "le chaos"

Un haut responsable des Emirats arabes unis a exhorté les Syriens à travailler ensemble pour éviter "le chaos", dans la première réaction d'un pays arabe à la chute du président Bachar al-Assad après une offensive fulgurante des rebelles.

"Nous espérons voir les Syriens travailler ensemble et ne pas assister à un nouvel épisode de chaos", a déclaré Anwar Gargash, conseiller du président des Émirats arabes unis devant la conférence Manama Dialogue à Bahreïn.

D'ophtalmologue à dictateur: Bachar al-Assad, l'autocrate déchu devenu le visage de la répression en Syrie

Bachar al-Assad, ophtalmologue de formation, qui a succédé à son père en 2000 après la mort de son frère aîné, avait au début de son règne l'image d'un réformateur.

Il a rapidement glissé vers la répression brutale, avec comme apogée la guerre civile de 2011, l'une des plus brutales du 21e siècle. L'arrivée des groupes rebelles dans Damas, ce 8 décembre, marque la fin de son régime.

Donald Trump affirme que Bachar al-Assad "a fui" la Syrie après la perte du soutien de la Russie

Le président américain élu Donald Trump affirme que Bachar al-Assad "a fui" la Syrie après la perte du soutien de la Russie.

"Assad n'est plus là. Il a fui son pays. Son protecteur, la Russie, la Russie, la Russie, dirigée par Vladimir Poutine, ne souhaitait plus le protéger", écrit-il sur son réseau social Truth Social.

Le chef des forces kurdes salue le moment "historique" de la chute de Bachar al-Assad

Le commandant en chef des Forces démocratiques syriennes, coalition dominée par des combattants kurdes, a salué un moment "historique" vécu par les Syriens avec la chute du président Bachar al-Assad, "dictateur" arrivé au pouvoir il y a près d'un quart de siècle.

"Nous vivons en Syrie des instants historiques en étant témoin de la chute du régime dictatorial à Damas", a annoncé dans un communiqué le commandant Mazloum Abdi.

"Ce changement est une opportunité pour construire une nouvelle Syrie fondée sur la démocratie et la justice, qui garantit les droits de tous les Syriens", a-t-il ajouté.

Des habitants de Damas piétinent une statue déboulonnée du père de Bachar al-Assad

Des dizaines de Syriens rassemblés dans le centre de Damas dimanche ont renversé et piétiné une statue du père du président Bachar al-Assad, Hafez, selon des images de l'AFPTV.

Hafez al-Assad était à la tête de la Syrie de 1971 jusqu'à sa mort en 2000, instaurant un régime brutal et liberticide, avant l'arrivée au pouvoir de son fils Bachar.

Joe Biden suit les "événements extraordinaires" en Syrie

Le président américain Joe Biden suit attentivement "les événements extraordinaires" en cours en Syrie où les rebelles revendiquent la prise de Damas et assurent que le président Bachar al-Assad a pris la fuite, a indiqué la Maison Blanche.

"Le président Biden et son équipe suivent attentivement les événements extraordinaires en Syrie et sont en contact permanent avec nos contacts régionaux", a indiqué le porte-parole du Conseil national américain de sécurité Sean Savett sur les réseaux sociaux.

Le chef de la coalition rebelle appelle ses combattants à ne pas s'approcher des institutions publiques à Damas

Le commandant de Hayat Tahrir al-Sham, qui dirige l'offensive des rebelles ayant pénétré dans la capitale syrienne, a appelé ses combattants à ne pas s'approcher des institutions publiques à Damas, qui restent sous contrôle de l'ex-Premier ministre jusqu'à une "passation officielle".

"À toutes les forces militaires dans la ville de Damas, il est totalement interdit de s'approcher des institutions publiques, qui resteront sous le contrôle de l'ancien Premier ministre jusqu'à la passation officielle", selon un communiqué d'Abou Mohammad al-Jolani, qui a commencé à utiliser son vrai nom Ahmed al-Chareh.

"Il est également interdit de tirer en l'air", a-t-il ajouté dans le communiqué partagé sur la chaîne Telegram de la coalition rebelle.

Le Premier ministre se dit prêt à coopérer avec la "leadership" que choisira le peuple

Le Premier ministre syrien s'est dit prêt à "la coopération" avec tout nouveau "leadership" choisi par le peuple, précisant qu'il serait ce matin dans ses bureaux au siège du gouvernement pour toute procédure de "passation" de pouvoir.

"Ce pays peut être un pays normal, construisant de bonnes relations avec ses voisins et avec le monde (...) mais cette question sera du ressort de tout leadership que choisira le peuple syrien, et nous sommes prêts à la coopération et à lui apporter toute les facilités possibles", a indiqué le chef du gouvernement, Mohamed al-Jalali, dans une vidéo publiée sur son compte Facebook.

Les rebelles annoncent avoir libéré la prison de Sednaya, symbole d'oppression

Les rebelles syriens ont annoncé avoir pris la prison de Sednaya à Damas et libéré les détenus de cet établissement pénitentiaire, symbole des pires exactions des forces du président Bachar al-Assad.

"Fin de la tyrannie à la prison de Sednaya", a écrit sur Telegram le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) qui mène la coalition de rebelles en Syrie.

"Les portes de la prison de Sednaya, connue comme étant l''abattoir humain', ont été ouvertes pour les milliers de détenus", a confirmé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Le Hezbollah a retiré ses forces de Homs et des environs de Damas

Peu avant que les rebelles entrent dans Damas, le Hezbollah libanais, soutien clé du pouvoir de Bachar al-Assad, a annoncé retirer ses forces de la périphérie de Damas et de la région de Homs (ouest de la Syrie), selon l'OSDH.

L'organisation pro-iranienne "a demandé ces dernières heures à ses combattants de se retirer de la région de Homs, certains se dirigeant vers Lattaquié (côte ouest de la Syrie, ndlr) et d'autres vers la région du Hermel au Liban", a indiqué une source proche de l'organisation libanaise alliée du régime à l'AFP, précisant que "les combattants du Hezbollah ont également quitté leurs positions autour de Damas".

L'OSDH dit que le président Bachar al-Assad a quitté la Syrie

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a annoncé que le président syrien, Bachar al-Assad, avait quitté la Syrie en s'envolant depuis l'aéroport international de Damas, abandonné par l'armée et les forces de sécurité.

"Assad a quitté la Syrie via l'aéroport de Damas, avant le retrait des membres des forces armées et de sécurité" du site, a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, en référence au président syrien qui dirige le pays depuis vingt-quatre ans.

Les rebelles déclarent le début d'une "nouvelle ère pour la Syrie"

"Après 50 ans d'oppression sous le (parti au) pouvoir du Baas, et 13 années de crimes, de tyrannie et de déplacements, (depuis le début du soulèvement en 2011, ndlr) nous annonçons aujourd'hui la fin de cette ère sombre et le début d'une nouvelle ère pour la Syrie", ont expliqué les rebelles.

Sur la place des Omeyyades, le bruit de tirs d'armes à feu en signe de joie se mêle aux cris d'Allahou Akbar Allahou Akbar" ("Dieu est le plus grand").

Les groupes rebelles ont pénétré dans Damas et annoncent la "fuite" du "tyran" Bachar al-Assad

Les groupes rebelles, menés par des islamistes radicaux, ont annoncé à la télévision publique syrienne la chute du président Bachar al-Assad et la "libération" de la capitale Damas, après une offensive fulgurante qui a mis fin à plus de cinq décennies de règne de la famille Assad.

Plusieurs dizaines de personnes ont rallié le centre de Damas pour célébrer la chute du régime.

Bonjour et bienvenue dans ce live

Bonjour et bienvenue dans ce live, consacré à l'actualité en Syrie.

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