Dépôts d'armes, aéroports, navires... Israël mène de vastes frappes en Syrie pour détruire les sites militaires

De la fumée s'échappe à la périphérie de Damas, la capitale syrienne, à la suite des frappes aériennes israéliennes du 9 décembre 2024. - Aaref Watad / AFP
Des raids aériens pour détruire les capacités militaires de l'ancien régime de Bachar al-Assad. L'armée israélienne "a détruit les principaux sites militaires en Syrie" en menant environ 250 frappes contre le pays depuis la prise de Damas par les rebelles et la chute du président Bachar al-Assad dimanche, a indiqué mardi 10 décembre l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Selon cette organisation, qui s'appuie sur un vaste réseau de sources à travers la Syrie, Israël a entre autres bombardé des aéroports, des radars, des dépôts d'armes et de munitions et des centres de recherche militaires dans plusieurs régions, dont celle de Damas.
Le port de Lattaquié visé
Israël a également endommagé des navires de la marine syrienne en attaquant une unité de défense aérienne près du grand port de Lattaquié, dans le nord-ouest du pays.
Ces raids visent "la destruction des armes restantes dans les entrepôts et les unités militaires qui étaient contrôlés par les forces de l'ancien régime", allié de l'Iran et du Hezbollah libanais, a estimé l'OSDH dans un communiqué.
L'armée israélienne n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat. Lundi, Israël avait confirmé avoir détruit au cours des derniers jours des "armes chimiques" en Syrie pour éviter qu'elles ne tombent aux mains des rebelles.
Plus de 75 cibles bombardées par les États-Unis dimanche
L'armée israélienne effectue en outre depuis plusieurs jours une incursion dans la zone tampon à la lisière de la partie du plateau du Golan occupée et annexée.
"Il s'agit d'une mesure temporaire qu'ils ont prise en réponse aux actions de l'armée syrienne visant à se retirer de cette zone. Maintenant, ce que nous voulons voir, en fin de compte, c'est que cet accord soit pleinement respecté. Et nous veillerons à ce qu'Israël le fasse", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.
Dans la nuit de lundi à mardi, la défense civile syrienne a dit avoir éteint l'incendie qui s'est déclaré dans un centre de recherches près de Damas après un bombardement, affirmant n'avoir observé aucune "fumée toxique inhabituelle" et aucun cas de suffocation, contrairement à des rumeurs qui se sont propagées sur les réseaux sociaux.
Dimanche, les États-Unis avaient mené "des dizaines de frappes aériennes" dans le centre de la Syrie visant "plus de 75 cibles" de Daesh, a annoncé le Centcom, le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient.
"Il ne doit y avoir aucun doute: nous ne laisserons pas l'EI se reconstituer et tirer profit de la situation actuelle en Syrie", a déclaré le général Michael Erik Kurilla dans le communiqué du Centcom, après une offensive éclair de groupes rebelles qui a provoqué la chute du président Bachar al-Assad.