Liban: Israël menace de pénétrer "plus en profondeur" si la guerre avec le Hezbollah reprend

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz à Jérusalem le 10 novembre 2024 - Menahem KAHANA / AFP
Israël va pénétrer "plus en profondeur" au Liban si le fragile accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah, en vigueur depuis le 27 novembre, devait être rompu, a menacé mardi le ministre israélien de la Défense, Israël Katz.
"Si nous repartons en guerre, nous agirons avec plus de force encore et pénétrerons plus en profondeur", et "il n'y aura plus d'immunité pour l'État libanais" et Israël ne fera plus de "distinction [entre le Liban et] le Hezbollah", a affirmé le ministre lors d'une visite à des troupes.
Près d'une semaine après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, le Hezbollah et l'armée israélienne continuent de s'affronter dans le sud du pays, chacun s'accusant de rompre l'accord de trêve. Ce lundi, une frappe israélienne visant des cibles "terroristes" du Hezbollah a fait neuf morts.
Washington assure que la trêve "tient"
Les États-Unis, principal allié d'Israël, ont affirmé que la trêve en vigueur depuis le 27 novembre tenait et qu'ils examinaient les accusations des deux camps. "Le cessez-le-feu tient", a déclaré le porte-parole du département d'État, Matthew Miller.
Auparavant, le président du Parlement libanais, Nabih Berri, allié du Hezbollah et qui a négocié la trêve en son nom, avait affirmé qu'Israël avait violé à "au moins 54 reprises" le cessez-le-feu.
Nabih Berri a appelé le comité chargé de superviser la trêve, qui comprend les États-Unis et la France, "à entamer urgemment son action et contraindre Israël à arrêter ses violations et se retirer" du territoire libanais.
Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a pour sa part insisté lundi auprès de son homologue israélien, Gideon Saar, sur "la nécessité que toutes les parties respectent le cessez-le-feu", a indiqué son ministère.
Le ministre israélien a rejeté toute accusation de violation du cessez-le-feu. "Au contraire, Israël le fait respecter" en réponse "aux violations du Hezbollah qui appellent une action immédiate", a-t-il affirmé.