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Syrie

Armes chimiques en Syrie: revivez la journée du 22 août

Bachar al-Assad refuse de céder le pouvoir aux rebelles.

Bachar al-Assad refuse de céder le pouvoir aux rebelles. - -

Le régime de Bachar al-Assad est accusé par l'opposition d'avoir perpétré une attaque chimique mercredi contre la population. La communauté internationale a vivement réagi et veut enquêter sur place.

La "ligne rouge" a-t-elle été franchie en Syrie? L'opposition accuse le régime de Bachar al-Assad d'avoir eu recours à des armes chimiques mercredi, et évoque un bilan de plus de 1.300 victimes. Elle a diffusé une série de photos et de vidéos très dures, où l'on voit des cadavres d'adultes et d'enfants alignés sur le sol, sans trace de sang visible.

L'ONU, qui a envoyé des experts dimanche dernier en Syrie, réclame une enquête approfondie sur cet incident. Suivez en direct les développements de la situation.

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>> Retrouvez la synthèse des événements de ce jeudi en Syrie

18h40 - Remaniement ministériel en Syrie, six nouveaux ministres

Le président syrien Bachar al-Assad a procédé jeudi à un remaniement ministériel en nommant six nouveaux ministres, principalement dans le domaine économique, a annoncé l'agence officielle Sana.

Il s'agit des ministres de l'Enseignement supérieur, de l'Économie et du commerce extérieur, de l'Industrie, du Commerce intérieur, du Tourisme et un secrétaire d'État sans portefeuille.

17h30 - Hollande estime qu'il y a eu "un usage probable d'armes chimiques". François Hollande a évoqué jeudi "l'usage probable d'armes chimiques" lors d'un entretien téléphonique avec le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, à propos des "massacres intervenus en Syrie" dans la nuit de mardi à mercredi, a déclaré l'Elysée.

Le chef de l'Etat "a fait part au secrétaire général de l'ONU de l'émotion suscitée en France par les massacres intervenus en Syrie dans la nuit du 20 au 21 août, et de l'usage probable d'armes chimiques", écrit la présidence.

16h16 - Comment la France pourrait-elle intervenir?
L'idée d'une intervention en Syrie refait surface. Laurent Fabius a évoqué, ce jeudi sur BFMTV, l'hypothèse d'une intervention en dehors du conseil de sécurité. Elle pourrait recouvrir la forme d’une zone d’exclusion aérienne empêchant ainsi l’armée syrienne de décoller. Elle se ferait, obligatoirement, avec l’appui des Américains et des Britanniques et de quelques pays arabes.

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15h15 - Peut-on se fier aux photos de l'opposition? Les agences de presse qui ont diffusé les photos des victimes à Damas ont mené un travail d'investigation pour établir l'authenticité de ces documents. Pour l'AFP, cette question ne fait aucun doute. Le chef du bureau du Moyen-Orient s'explique dans nos colonnes.

13h50 - Quelles options pour la communauté internationale? Face à l'éventualité d'une attaque chimique, l'ONU envisage une enquête sur place, pour vérifier les allégations de l'opposition à Bachar al-Assad. Problème: si la mesure est soutenue par la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, la Russie et la Chine s'opposent à toute action pouvant remettre en cause le régime syrien.

12h45 - "Nous réclamons de l'aide médicale". Sur BFMTV, Fahad al-Masri, porte-parole de l'Armée Syrienne Libre, évoque un nouveau bilan de plus de 1.700 morts, et de nombreux adultes et enfants dans le coma, ou touchés par des problèmes respiratoires. "Nous demandons l'intervention de la Croix-Rouge internationale et de Médecins sans Frontières pour sauver et aider les civils blessés", réclame l'homme.

"Cela fait deux ans et demi que la révolution syrienne a commencé, et un an et demi que l'on réclame l'intervention de la communauté internationale, dont la France", estime Fahad al-Masri.

12h15 - "Je suis partisan d'une intervention". Bernard Kouchner, ancien ministre des Affaires étrangères, estime que "nous avons perdu beaucoup de temps, et maintenant, il est beaucoup plus difficile d'intervenir". Mais il se dit "partisan d'une intervention, et ce, depuis longtemps".

"J'ai entendu ce qu'a dit Laurent Fabius, et je suis prêt à lui apporter tout mon concours si quelque chose se fait, mais ce serait mieux d'envisager une action ponctuelle. Un geste qui ne sauverait peut-être pas beaucoup de vies civiles, bien que ce soit le but, mais aussi un peu notre honneur", conclut le ministre.

12h00 - Damas nie en bloc. Faire usage d'armes chimiques le premier jour de travail des experts de l'ONU en Syrie aurait été "un suicide politique", a affirmé jeudi un haut responsable des services de sécurité à Damas. "L'armée continue à avancer pour mettre fin au terrorisme et nous ne sommes pas obligés d'avoir recours à ce type d'armes. Les opposants essaient de porter atteinte aux succès de l'armée avec ces mensonges", a ajouté ce haut gardé des services de sécurité.

11h45 - "La ligne rouge a été franchie". Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a réclamé jeudi à Berlin une intervention de la communauté internationale en Syrie, estimant que "la ligne rouge a été franchie depuis longtemps".

10h50 - Bombardements sur les rebelles. Les forces aériennes et militaires syriennes ont frappé plusieurs zones contrôlées par les rebelles près de Damas jeudi, notamment celles où l'opposition a indiqué qu'une attaque chimique avait eu lieu.

Les bombardements se sont déroulés dans le cadre d'une vaste offensive de l'armée pour chasser les rebelles de lieux stratégiques qu'ils contrôlent à la périphérie de la capitale.

09h00 - "Si c'est vrai, c'est un carnage épouvantable". Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, était l'invité de Jean-Jacques Bourdin, ce jeudi, sur BFMTV et RMC. "Mercredi soir, j'ai eu Ahmad Assi Jarba, le président de la coalition syrienne, au téléphone. Selon lui, il y a eu une attaque très dure avec des avions, des missiles et il y a eu également utilisation d'armes chimiques, massive, dans la banlieue de Damas", a poursuivi le ministre des Affaires étrangères.

08h00 - L'Iran défend la Syrie. Le principal allié régional du régime en Syrie a rejeté jeudi les accusations de l'opposition. "Si l'information concernant l'utilisation d'armes chimiques est exacte, très certainement elles ont été utilisées par les groupes terroristes et takfiris qui ont montré qu'ils ne reculaient devant aucun crime", a déclaré le chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarif, en allusion aux rebelles qui veulent la chute du régime syrien.

|||L'ESSENTIEL

• L'opposition accuse le régime syrien d'avoir fait plus de 1.300 victimes dans une attaque chimique

• L'ONU souhaite faire la lumière sur ces accusations sur place

• Le régime de Bachar al-Assad nie en bloc toute attaque de ce genre

Alexandra Gonzalez