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Palestine

Gaza: un bébé sauvé du ventre d'une Palestinienne enceinte tuée après une frappe israélienne

Un infirmier s'occupe d'un bébé palestinien né prématurément par césarienne quelques minutes avant la mort de sa mère, gravement blessée lors d'une frappe aérienne israélienne, dans le sud de la bande de Gaza, le 24 avril 2024. (ILLUSTRATION)

Un infirmier s'occupe d'un bébé palestinien né prématurément par césarienne quelques minutes avant la mort de sa mère, gravement blessée lors d'une frappe aérienne israélienne, dans le sud de la bande de Gaza, le 24 avril 2024. (ILLUSTRATION) - AFP

Après la mort de la mère, les médecins ont effectué une échographie et ont constaté des battements de cœur. Ils ont pratiqué une césarienne et extrait le fœtus. Le bébé vivant a été transféré dans un autre hôpital.

Un miracle en plein désastre humain. Un foetus a été sauvé du ventre d'une Palestinienne enceinte, qui a été tuée après une frappe israélienne, a indiqué ce samedi 20 juillet un hôpital de la bande de Gaza, théâtre depuis neuf mois d'une guerre entre Israël et le mouvement palestinien Hamas.

Cette femme, enceinte de neuf mois, fait partie des victimes - au moins 24 selon les services de secours du territoire palestinien - d'une série de frappes aériennes conduites dans la nuit de vendredi à samedi. Elle a été grièvement blessée lors d'un raid sur le camp de Nousseirat, dans le centre, qui a causé la mort de deux autres femmes et d'un enfant, selon un responsable de l'hôpital al-Awda.

Elle a succombé à ses blessures à l'hôpital, a expliqué à l'AFP le Dr Raed al-Saudi, chef du service de gynécologie-obstétrique d'al-Awda: "Après sa mort, les médecins ont pratiqué une échographie pour vérifier l'état du foetus et ont constaté des battements de coeur", avant d'appeler des chirurgiens, a-t-il affirmé.

"Augmenter la pression"

Ces derniers ont "immédiatement pratiqué une césarienne et extrait le foetus", a confirmé le Dr Akram Hussein, chirurgien urgentiste. "Le bébé allait bien et a été transféré à l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa", dans la ville voisine de Deir el-Balah, a-t-il ajouté. Egalement blessé dans le bombardement, le père du nouveau-né, "un garçon" a précisé le Dr Hussein, a été transféré dans le même hôpital.

L'armée israélienne a affirmé samedi dans un communiqué avoir "éliminé un (certain) nombre de terroristes dans plusieurs confrontations" dans la bande de Gaza, alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a estimé en début de semaine que son pays devait "augmenter encore la pression" militaire sur le Hamas.

Plus de 30 morts dans les 24 dernières heures

Une trentaine de personnes sont mortes dans des bombardements israéliens durant les dernières 24 heures, a de son côté affirmé le Hamas dans un communiqué. Le mouvement islamiste y voit une "réponse" d'Israël à l'avis rendu vendredi par la Cour internationale de justice (CIJ) sur la colonisation israélienne. La plus haute juridiction de l'ONU a jugé "illicite" l'occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967, décision qualifiée d'"historique" par les Palestiniens et de "mensongère" par Israël.

La guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël, a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. En riposte, l'offensive militaire israélienne a dévasté la bande de Gaza, où au moins de 38.919 personnes ont été tuées, en majorité des civils, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.

T.L avec AFP