"Gaza brûle": Israël poursuit son offensive sur la ville, frappée par des bombardements massifs cette nuit

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.
"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré Israël Katz sur X. "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.
Dans la nuit de lundi à mardi, la ville de Gaza a été touchée par de forts bombardements. "Il y a des bombardements massifs et incessants sur la ville de Gaza et le danger ne cesse d'augmenter", a déclaré à l'AFP Ahmed Ghazal, un habitant de cette zone.
Cet homme de 25 ans a décrit une "explosion qui a violemment secoué le sol du quartier" peu après 1 heure locale ce mardi. "J'ai couru dans la rue, sur le site de la frappe", "trois maisons" d'un bloc résidentiel "ont été complètement rasées". "De nombreuses personnes sont emprisonnées sous les débris et on peut entendre leurs cris."
Intensification des bombardements
Le porte-parole de la Défense civile de la bande de Gaza, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que "les bombardements se (poursuivaient) intensément dans toute la ville de Gaza", précisant que "le nombre de morts et de blessés (continuait) d'augmenter".
"Il y a des morts, des blessés et des personnes disparues sous les décombres suite à des frappes aériennes israéliennes visant un bloc résidentiel près de la place Al-Shawa dans la ville de Gaza", a-t-il détaillé, évoquant "un massacre majeur".
La Défense civile avait fait état de 49 Palestiniens tués lundi, dont plus de la moitié à Gaza-ville. Les restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas, et les difficultés d'accès sur le terrain empêchent l'AFP d'y vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.
Une "fenêtre très courte" pour trouver un accord
En visite à Jérusalem, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a averti que le Hamas ne disposait que de quelques jours pour accepter un accord de cessez-le-feu au moment où Israël a lancé des frappes particulièrement nourries sur la ville de Gaza.
"Les Israéliens ont commencé à mener des opérations là-bas. Nous pensons donc que nous avons une très courte fenêtre de temps pour qu'un accord puisse être conclu" avec le mouvement islamiste palestinien, a-t-il déclaré à des journalistes.
"Nous n'avons plus des mois" mais "probablement quelques jours et peut-être quelques semaines," a ajouté Marco Rubio aux journalistes en quittant Israël pour le Qatar.
Au cours de sa visite, le secrétaire d'État américain a réitéré l'appui des États-Unis à Israël et promis lundi au gouvernement de Benjamin Netanyahu le "soutien indéfectible" de Washington à Israël pour éliminer le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.