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Palestine

Gaza: au moins 31 personnes mortes par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Des personnes portent le corps d'une personne après que des corps aient été déterrés de tombes temporaires à l'hôpital al-Amal de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 18 juillet 2024.

Des personnes portent le corps d'une personne après que des corps aient été déterrés de tombes temporaires à l'hôpital al-Amal de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 18 juillet 2024. - Bashar TALEB / AFP

Selon le porte-parole de la Défense civile de Gaza, des milliers de Palestiniens avaient commencé à se rassembler dans la nuit dans l'espoir d'atteindre ce centre de distribution de nourriture de la Fondation humanitaire de Gaza, soutenue par les États-Unis et Israël.

La Défense civile de Gaza a affirmé que les forces israéliennes avaient ouvert le feu sur des personnes allant chercher de l'aide humanitaire mercredi 12 juin, faisant 31 morts et environ 200 blessés dans le territoire palestinien ravagé par plus de vingt mois de guerre.

"Nous avons transporté au moins 31 martyrs et environ 200 blessés à la suite de tirs de chars et de drones israéliens sur des milliers de citoyens (...) qui allaient chercher de la nourriture au centre d'aide américain", près du carrefour des Martyrs appelé Netzarim par les Israéliens, a déclaré le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

Des milliers de Palestiniens avaient commencé à se rassembler dans la nuit dans l'espoir d'atteindre ce centre de distribution de nourriture de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), dans le centre du territoire palestinien, a ajouté le porte-parole de cette organisation de secours.

"Des tirs nourris de drones visant les civils"

"Des chars israéliens ont tiré à plusieurs reprises, puis vers 05h30 (4h30,heure française), ils ont intensifié leurs tirs et en même temps il y avait des tirs nourris de drones visant les civils", a affirmé le porte-parole de la Défense civile.

Le directeur de l'hôpital Al-Chifa de la ville de Gaza (nord), Mohammad Abou Salima, a déclaré qu'il avait reçu les corps de 24 personnes tuées alors qu'elles attendaient d'entrer dans le centre d'aide et qu'il soignait 96 blessés.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la GHF, une organisation au financement opaque soutenue par les États-Unis et Israël. L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

L'armée israélienne a intensifié à la mi-mai son offensive dans la bande de Gaza, dans le but affiché de libérer les derniers otages, prendre le contrôle de l'ensemble du petit territoire coincé entre Israël, l'Égypte et la Méditerranée, et anéantir le Hamas qui y a pris le pouvoir en 2007.

I.H avec AFP