Les frappes aériennes tuent plus de 1.000 combattants de l'EI par mois

La campagne de bombardements de la coalition menée par les Etats-Unis contre le groupe Etat islamique a permis de tuer "plus de 1.000" combattants ennemis par mois. (Photo d'illustration) - Patrick Baz - AFP
La campagne de bombardements de la coalition menée par les Etats-Unis contre le groupe Etat islamique a permis de tuer "plus de 1.000" combattants ennemis par mois, a déclaré ce vendredi l'un des généraux américains dirigeant l'opération.
Les raids aériens "ont un effet profond sur l'ennemi" et "ont retiré du champ de bataille plus d'un millier de combattants ennemis par mois", a estimé le général John Hesterman, chef de la composante aérienne du commandement militaire au Moyen-Orient, qui s'exprimait lors d'une conférence téléphonique depuis le Qatar. L'administration Obama est critiquée aux Etats-Unis et à l'étranger sur l'efficacité de la campagne de bombardements, certains parlementaires et anciens officiers de l'US Air Force accusant notamment Washington de trop brider l'action de ses pilotes.
Le général a confirmé que dans environ 75% des missions, les avions reviennent sans avoir largué de bombe. Mais "les comparaisons avec des conflits contre une armée régulière d'Etat nation ne s'appliquent pas", a estimé le général. "Prendre pour cible une armée régulière est relativement facile", mais il est beaucoup plus difficile de viser les combattants du groupe jihadiste Etat islamique qui depuis le début se sont "plongés dans la population civile", a expliqué le général.
De la difficulté de distinguer amis et ennemis
Les jihadistes ne se montrent pas à découvert en grands nombres, a-t-il expliqué. Et la coalition doit aussi faire attention à distinguer entre les combattants de l'EI et les forces irakiennes, et à éviter les victimes civiles. "Il n'a jamais été aussi difficile de faire la différence entre amis et ennemis qu'aujourd'hui en Irak", a estimé l'aviateur.
"Il est impossible de les distinguer quand ils s'habillent de la même manière et utilisent le même équipement". Si des bombardements sur des forces irakiennes avaient eu lieu par erreur, "la coalition serait à mon avis déjà défaite depuis un bout de temps", a-t-il dit.
La présence à proximité des lieux de bombardements de contrôleurs aériens avancés (JTAC) capables de guider les frappes serait "probablement" utile, mais n'est pas nécessaire "pour l'instant", a encore jugé le général. Le responsable militaire a par ailleurs réfuté le témoignage de pilotes rapportés dans des médias américains, qui regrettaient de devoir respecter des règles d'engagement trop strictes pour frapper les jihadistes.
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