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La France affirme que le "risque de famine" à Gaza est "le résultat du blocus" israélien, l'État hébreu met en cause le Hamas

Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir des repas distribués par une organisation caritative à Gaza,  le 23 juillet 2025.

Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir des repas distribués par une organisation caritative à Gaza, le 23 juillet 2025. - KHAMES ALREFI / ANADOLU / Anadolu via AFP

Alors que l'État hébreu nie être à l'origine d'une "famine" à Gaza et accuse le Hamas, le ministère des Affaires étrangères français estime que la dégradation de la situation humanitaire "est la conséquence du blocus imposé par Israël".

Le gouvernement israélien a déclaré ce mercredi 23 juillet qu'il n'était pas responsable de la pénurie chronique de nourriture dans la bande de Gaza. Il accuse le mouvement islamiste palestinien Hamas d'avoir délibérément créé une crise.

"A Gaza, aujourd'hui, il n'y a pas de famine causée par Israël", a déclaré le porte-parole du gouvernement, David Mencer, après la mise en garde lancée par plus de 100 ONG contre une "famine" généralisée, exhortant Israël à débloquer l'aide humanitaire.

"Il s'agit d'une pénurie provoquée par le Hamas", a ajouté David Mencer, accusant le mouvement d'empêcher la distribution de nourriture et de piller l'aide pour ses propres besoins.

"Cette situation est le résultat du blocus imposé par Israël"

Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a de son côté pointé du doigt Israël ce mercredi. Il a affirmé que le "risque de famine" qui pèse sur les populations civiles de Gaza après 21 mois de guerre menée par l'armée israélienne contre l'organisation islamiste Hamas est la conséquence du blocus imposé par Israël.

L'extension de l'offensive lancée cette semaine au centre de Gaza "accélère la dégradation de la situation humanitaire, marquée par la malnutrition et le risque de famine. Cette situation est le résultat du blocus imposé par Israël", a-t-il déclaré, cité dans un communiqué.

Le quai d'Orsay a ainsi "appelé à nouveau Israël" "à lever immédiatement toutes les restrictions imposées à l’entrée l’aide humanitaire à Gaza afin de permettre son acheminement immédiat, massif et sans entrave".

"La France demande par ailleurs aux autorités israéliennes de permettre le travail des agences des Nations unies et de cesser les pressions sur leurs agents", est-il précisé dans le communiqué.

Israël fait face à une pression internationale accrue, notamment au sujet du désastre humanitaire à Gaza, où quelque 2,4 millions de Palestiniens sont assiégés depuis le début de la guerre. Un blocus total imposé en mars par Israël et très partiellement assoupli fin mai a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant dans l'enclave palestinienne.

Plus de deux millions de personnes sont confrontées à de graves pénuries alimentaires. Mardi, le directeur du plus grand hôpital de Gaza a déclaré que 21 enfants étaient morts de malnutrition et de faim en trois jours.

"La famine frappe à toutes les portes" à Gaza, a affirmé le patron de l'ONU Antonio Guterres.

J.Bro avec AFP