Benjamin Netanyahu accuse Keir Starmer de "récompenser le terrorisme" si le Royaume-Uni reconnaît l'État de Palestine

C'est une déclaration de Keir Starmer qui provoque la colère de Benjamin Netanyahu. Le Premier ministre britannique a déclaré ce mardi 29 juillet que Londres reconnaîtra l'État de Palestine, sauf si Israël "prend des mesures substantielles pour mettre fin à la situation épouvantable à Gaza".
Keir Starmer appelle Israël à "conclure un cessez-le-feu, s'engager à ne pas annexer la Cisjordanie et à accepter un processus de paix à long terme visant à une solution à deux États".
"C'est le moment d'agir"
Une déclaration dénoncée par le Premier ministre israélien.
"Starmer récompense le terrorisme monstrueux du Hamas et punit ses victimes", selon Benjamin Netanyahu.
Ce dernier estime qu'"un État jihadiste à la frontière d’Israël AUJOURD’HUI menacera la Grande-Bretagne DEMAIN". "La complaisance envers les terroristes djihadistes est toujours un échec", poursuit le dirigeant d'Israël.
"J'ai toujours dit que nous reconnaîtrions un État palestinien comme une contribution à un véritable processus de paix, au moment où cela aurait le plus d'impact pour une solution à deux États. Maintenant que cette solution est menacée, c'est le moment d'agir", a poursuivi Keir Starmer, sur qui la pression s'était intensifiée ces derniers jours.
Plus d'un tiers des députés britanniques avaient exhorté le Premier ministre à emboîter le pas à Emmanuel Macron dans une lettre publiée vendredi.
"Le Royaume-Uni se joint aujourd’hui à l'élan créé par la France pour la reconnaissance de l'Etat de Palestine", a salué sur X le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot.
Ce jeudi, Emmanuel Macron a annoncé que Paris "reconnaîtra l'État de Palestine" lors d'une allocution en septembre aux Nations unies, faisant de la France, le premier pays du G7 à le faire.
Selon le décompte et les vérifications de l'AFP, au moins 142 des 193 États membres de l'ONU, dont la France, reconnaissent l'Etat palestinien proclamé par la direction palestinienne en exil en 1988. En mai 2024, l'Irlande, l'Espagne et la Norvège, rejointes un mois plus tard par la Slovénie, avaient déjà franchi le pas en Europe.