Plus de 250.000 habitants ont quitté Gaza-ville, selon l'armée israélienne

Une femme palestinienne marche parmi des tentes dévastées, après une frappe israélienne nocturne qui a endommagé les abris temporaires, à Gaza, le 13 septembre 2025. - OMAR AL-QATTAA / AFP
Dans la bande de Gaza affamée, assiégée et dévastée par près de deux ans de guerre, l'armée israélienne a affirmé son intention d'intensifier ses frappes sur Gaza-ville. Ainsi, plus de 250.000 Palestiniens ont fui la ville de Gaza, a indiqué l'armée israélienne, ce samedi 13 septembre.
"Selon les estimations de l'armée, plus d'un quart du million d'habitants de la ville de Gaza l'ont quittée pour leur propre sécurité", a déclaré le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, sur X.
Ce déplacement forcé de la population gazaouie est liée à l'intensification des bombardements et raids menés par cette même armée. Cinquante personnes, dont 35 à Gaza-ville, ont été tuées vendredi dans des opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza, selon des sources locales.
Des condamnations internationales
Berlin, Paris et Londres ont appelé en début de soirée dans un communiqué commun à "l'arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes à Gaza-ville qui provoquent des déplacements massifs de civils, des pertes civiles et la destruction d'infrastructures essentielles".
À New York, l'Assemblée générale de l'ONU a largement adopté une déclaration visant à relancer la solution de paix dite à deux Etats, israélien et palestinien, mais en excluant le Hamas.
En réaction, Israël a rejeté une résolution "honteuse" incitant selon lui le Hamas à "poursuivre la guerre". La vice-présidence palestinienne a salué au contraire "une étape importante vers la fin de l'occupation" israélienne.
L'armée israélienne a par ailleurs indiqué qu'elle continuait "ses frappes à grande échelle" contre ce qu'elle dit être des "infrastructures terroristes et les tours d'immeubles transformées en infrastructures militaires à Gaza-ville".