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Attaques du Hamas: une Israélienne découvre la photo de sa grand-mère assassinée sur Facebook

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Mor Bayder raconte avoir découvert l'assassinat de sa grand-mère lors de l'attaque menée par le Hamas dans le kibboutz de Nir Oz via une photo postée sur sa propre page Facebook.

L'horreur jusque sur les réseaux sociaux. Depuis l'assaut de samedi dernier, provoquant la mort de "plus de 1200" Israéliens selon un dernier bilan, les terroristes du Hamas publient régulièrement les mises en scène violentes de leurs crimes sur ces réseaux. Parfois, jusque sur les pages Facebook appartenant à leur victime. Leur objectif est, selon les experts, de provoquer un sentiment de terreur.

Certaines familles apprennent de cette manière la mort de leurs proches. Comme cette jeune Israélienne, Mor Bayder. Au lieu de se réveiller avec le traditionnel message rempli d'amour de la part de sa grand-mère, qui prenait de ses nouvelles tous les jours, elle découvre, samedi, une photo de son exécution publiée sur son compte Facebook.

"On ne pouvait pas quitter les yeux du téléphone"

"Je vois ma grand-mère assassinée, on voit un terroriste se tenir au-dessus d'elle", raconte-t-elle, en larmes, à nos journalistes présents sur place.

"Sept heures du matin, j'ai vu le cauchemar de ma vie. Une terroriste est rentrée chez elle, l'a tuée, a pris son téléphone, a filmé l'horreur et l'a publiée sur son mur Facebook. C'est comme ça que nous l'avons découvert", écrit-elle dans un témoignage glaçant posté sur le réseau social.

Elle parle de sa grand-mère comme "le pilier de sa vie" qui "tous les matins se rendait à la commune à vélo pour laver et plier tous les vêtements des membres du kibboutz (du village, situé à Nir Oz, proche de la frontière de la bande de Gaza, NDLR). Elle revenait l'après-midi pour s'occuper du jardin qu'elle aimait plus que tout".

Mor Bayder ajoute au micro de BFMTV, dévastée, la tête entre les mains: "On ne pouvait pas quitter les yeux du téléphone, impossible. Nous avons crié, nous avons couru comme des fous, nous ne savions plus quoi faire. Ce qui se passait à ce moment-là, je ne peux même pas l'expliquer."

La jeune Israélienne affirme que le tueur a appelé sa tante pour la forcer à visionner ces images.

Théo Bassilana avec Juliette Brossault