L'Iran annonce "l'acquittement" de Lennart Monterlos, franco-allemand, arrêté pour "espionnage" cet été

Arrêté cet été pour "espionnage", le jeune cycliste franco-allemand Lennart Monterlos a finalementé été aquitté, annonce le ministère iranien de la Justice ce lundi 6 octobre. Cette décision intervient au moment où Téhéran dit espérer la libération prochaine d'un couple français détenu à Téhéran depuis 2022 contre la remise en liberté d'une ressortissante iranienne arrêtée en France.
"Malgré l'inculpation du procureur, le tribunal révolutionnaire, prenant en compte les principes juridiques et les doutes quant à l'infraction, a prononcé l'acquittement", a indiqué le pouvoir judiciaire.
Parti de Besançon le 13 août 2024, Lennart Monterlos, 19 ans, était entré en Iran en novembre. Il traversait le pays à vélo, quand il "a été arrêté pour avoir commis un délit", avait indiqué sans davantage de précision le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi le 17 juillet.
Cécile Kohler et Jacques Paris, toujours détenus en Iran
Deux autres Français, Cécile Kohler et Jacques Paris, accusés notamment d'espionnage pour le compte d'Israël, sont aussi détenus en Iran et encourent la peine de mort. Ils ont été arrêtés le 7 mai 2022 au dernier jour d'un voyage touristique.
"La décision concernant la libération de ces deux personnes et de Mme Esfandiari est en cours d'examen par les autorités compétentes", a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, sans toutefois mentionner les noms de Cécile Kohler et Jacques Paris.
"Nous espérons qu'une fois les procédures nécessaires achevées, cela se fera prochainement", a ajouté le porte-parole lors d'un point de presse hebdomadaire à Téhéran auquel a assisté l'AFP.
L'Iran a demandé à plusieurs reprises la libération de Mahdieh Esfandiari, une ressortissante arrêtée en France en février pour avoir fait, selon la justice française, la promotion du terrorisme sur les réseaux sociaux. Téhéran estime qu'elle est injustement détenue.
Échange de prisonniers
Le 11 septembre, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, avait déclaré à la surprise générale qu'un "accord" visant à échanger des "prisonniers" français en Iran contre une femme iranienne détenue en France approchait de sa "phase finale".
Paris considère que Cécile Kohler et Jacques Paris sont "retenus comme otages d'État" en Iran. La France a ainsi déposé en mai une requête contre Téhéran devant la Cour internationale de justice (CIJ).
Créée en 1948, la CIJ examine les différends entre pays, généralement lorsqu'un Etat accuse un autre de violer un traité international. La Cour a toutefois annoncé le 25 septembre avoir, à la demande de la France, abandonné l'affaire.