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Iran

Iran: plusieurs dizaines de nouveaux cas d'intoxications d'écolières recensés

Une jeune femme prise en charge dans un hôpital après une intoxication au gaz dans son école en Iran

Une jeune femme prise en charge dans un hôpital après une intoxication au gaz dans son école en Iran - BFMTV

Depuis fin novembre, de nombreuses écoles de jeunes filles iraniennes sont touchées par des intoxications aux gaz ou avec des substances toxiques. L'origine de ces intoxications reste encore inconnue.

Des dizaines de jeunes filles ont été intoxiquées ce samedi dans plusieurs écoles à travers l'Iran, pays secoué depuis plus de quatre mois par une mystérieuse affaire d'intoxication d'écolières, ont rapporté des médias locaux.

Depuis fin novembre, de nombreuses écoles, en majorité fréquentées par des filles, sont touchées par des intoxications soudaines causées par des gaz ou des substances toxiques, provoquant des malaises et des évanouissements, parfois suivis d'hospitalisations.

Cité vendredi par la télévision d'État, le chef de la Commission nationale d'établissement des faits dans cette affaire, le député Hamidreza Kazemi, a déclaré que le rapport final de cet organisme serait publié "dans deux semaines".

Essoufflements et maux de tête

Au moins "60 élèves ont été empoisonnées (ce samedi) dans une école de filles de Haftkel", dans la province du Khouzestan, a indiqué l'agence de presse Iribnews, citant un responsable local.

Des écolières ont également été intoxiquées dans "cinq écoles à Ardabil, dans le nord-ouest", où elles ont présenté des "symptômes d'anxiété, d'essoufflement et des maux de tête", a ajouté la même source.

À Ourmia, chef-lieu de la province d'Azerbaïdjan occidentale, "un nombre indéterminé" d'élèves d'une école primaire ont aussi été affectées "après une projection de gaz", a indiqué de son côté l'agence Ilna, sans plus de précision.

"Plus de 5000 élèves" touchées début mars

Un bilan officiel du 7 mars faisait état de "plus de 5000 élèves" intoxiquées dans plus de 230 établissements situés dans 25 provinces, sur les 31 que compte le pays. Les intoxications avaient cessé début mars après l'annonce d'une centaine d'arrestations puis avaient repris trois semaines plus tard.

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, avait réclamé le 6 mars des "peines sévères", allant jusqu'à la peine de mort, contre les personnes qui seraient reconnues responsables de ces empoisonnements.

Cette affaire avait commencé deux mois après le début du mouvement de contestation déclenché en Iran par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une jeune femme détenue par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant notamment aux femmes le port du voile.

J.D. avec AFP