Conflit avec Israël: l'ambassadeur d'Iran en France demande à la communauté internationale d'y mettre fin "une fois pour toute"

Invité de BFMTV, Mohammad Amin Nejad, ambassadeur d'Iran en France, a dit ce lundi 16 juin "espérer que la communauté internationale puisse mettre fin une fois pour toute" au conflit qui oppose Israël à l'Iran.
"On est victimes d'une guerre injustifiée, illégale, estime l'ambassadeur d'Iran. On espère que la communauté internationale puisse y mettre fin une fois pour toute".
"Ce n'est pas la première fois qu'un dirigeant d'un pays menace les dirigeants des autres et essaye de les renverser. Ce n'est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière", a aussi estimé Mohammad Amin Nejad, alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a laissé planer la menace d'un assassinat de l'ayatollah Khamenei.
Israël et l'Iran ont échangé de nouvelles frappes aériennes ce lundi, au quatrième jour d'une escalade militaire meurtrière déclenchée par une offensive israélienne visant des sites stratégiques iraniens avec pour objectif affiché d'empêcher Téhéran de se doter de l'arme nucléaire.
Des condamnations internationales et appels au calme
Dès le début du conflit, plusieurs pays ont appelé à un cessez-le-feu. Le premier jour, vendredi 13 juin, le chef de l'ONU Antonio Guterres a exhorté Israël et l'Iran à "faire preuve de la plus grande retenue", se déclarant "particulièrement préoccupé" par les menaces qui pèsent sur les deux pays.
Ce lundi, le président Emmanuel Macron a renouvelé son appel au calme, après s'être entretenu le week-end avec le président iranien Massoud Pezeshkian, lui demandant de "revenir rapidement à la table des négociations" sur le nucléaire.
Pour espérer mettre un terme au conflit et empêcher l'escalade dans les régions du Moyen-Orient, plusieurs pays se sont aussi proposés comme médiateurs. Parmi eux, les pays du Golfe tels que le Qatar et l'Oman, la Russie - grandement soutenue par le président américain Donald Trump - et la Turquie.
Pas de quoi aboutir à un cessez-le-feu immédiat. Les Iraniens ont indiqué ce lundi aux médiateurs qataris et omanais qu'ils n'entameraient de véritables négociations "qu'une fois leur riposte aux frappes préventives israéliennes achevée, tout en précisant clairement qu'ils ne négocieraient pas sous les attaques", a rapporté un responsable à l'AFP.
Après trois jours de frappes, l'offensive de l'armée israélienne sur le sol iranien n'est pas prête de s'arrêter. Les tirs devront même "s'intensifier", selon l'ambassadeur d'Israël en France, Joshua Zarka, "le temps que nous nous débarrassions complètement de la possibilité qu'a l'Iran de développer l'arme nucléaire". "Ce n'est pas terminé", a-t-il affirmé dimanche sur le plateau de BFMTV. En réponse, l'Iran a promis des frappes "plus dévastatrices contre les cibles vitales" d'Israël.