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Moyen-Orient

Egypte : la torture autorisée dans le projet de constitution

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Le projet de constitution égyptienne contient des articles qui pourraient gravement menacer les Droits de l'homme dans l'Egypte de l'après-Moubarak, affirme lundi l'ONG Human Rights Watch (HRW). La commission constituante de 100 membres formée en juin et présidée par le juge Hossam al-Ghariani doit rédiger une nouvelle Constitution. L'ancienne loi fondamentale a été suspendue après le soulèvement populaire qui a renversé le président Hosni Moubarak en février 2011.

"La commission constituante a l'occasion de poser les jalons du respect des Droits de l'homme dans l'Egypte de demain, mais le projet actuel ne remplit pas cette condition en raison d'un langage vague ou de limitations qui détruisent l'essence de nombreux droits", selon l'ONG.

Le projet maintient certains droits civils, politiques, sociaux et économiques, mais "d'autres dispositions sont en contradiction avec les standards internationaux des Droits de l'homme et poseraient une menace sérieuse à l'avenir des Droits de l'homme en Egypte", poursuit-elle.

Selon elle, l'article 5 du projet n'interdit pas la torture, l'article 36 menace l'égalité entre hommes et femmes tandis que l'article 9 - toujours discuté - menacerait "sérieusement la liberté d'expression et de culte".

BFMTV et AFP