Mariani: "Poutine et la Russie supporteraient tout à fait des sanctions"

La Crimée revient dans le giron russe. Vladimir Poutine a signé hier un traité historique rattachant la Crimée à la Russie. Ce matin sur RMC, Thierry Mariani appelle à la prudence face à des sanctions contre la Russie.

La Crimée est de retour dans les bras de Moscou. Ce qui ne semble pas réjouir le nouveau gouvernement ukrainien. Son président par intérim a accusé Poutine de suivre l'exemple de l'Allemagne nazie qui avait annexé des territoires avant même le début de la Deuxième guerre mondiale. Pour Kiev, en tout cas, le conflit passe d'une phase politique à une phase militaire. Mardi, en effet un militaire ukrainien a été tué dans une tentative d'assaut contre son unité militaire à Simféropol. Pour Kiev, cet assaut été soutenu par les soldats russes. Le ministère ukrainien de la Défense a annoncé que les militaires ukrainiens en Crimée étaient autorisés à utiliser leurs armes.

"Un gouvernement de concorde"

De leur côté, les Occidentaux condamnent cette "annexion" et promettent de nouvelles sanctions. Va-t-on aller vers une guerre économique ? Moscou pourrait en effet se venger des sanctions européennes et prendre des mesures de représailles contre les entreprises françaises installées en Russie (elles sont près de 1200). "Ce serait une erreur de sanctionner la Russie. Les habitants de Crimée ont voté. Je pense que l'Europe doit appeler le nouveau gouvernement Ukrainien à être un gouvernement de concorde, explique ce mercredi sur RMC le député UMP Thierry Mariani. Depuis la révolution, ou le coup d'Etat selon comment vous l'appelez, ce n'est pas vraiment ce qu'il se passe. L'Europe devrait pousser le nouveau gouvernement ukrainien à avoir un gouvernement qui rassemble la totalité de l'Ukraine, c'est la condition pour que l'Ukraine continue de garder son intégrité".

"La France risque d'être perdante"

"Des sanctions contre la Russie ? Mais ou cela nous amènera ?", s'interroge encore le député des Français de l’étranger. "Je crois que Poutine et la Russie peuvent supporter des sanctions. La France comme l'Europe risque aussi d'être perdante. En Russie, il y a 1.200 entreprises françaises, dans une escalade, il n'y aura que des perdants".

Le contrat sur le Mistral, "un problème de crédibilité"

Sur le Mistral, Thierry Mariani est donc fidèle à sa ligne de conduite. Selon lui il faut maintenir ce contrat car c'est une question de confiance. "Je pense qu'il faut respecter le contrat que l'on a passé avec la Russie sur le Mistral, a–t-il expliqué. Ce serait aussi un problème de crédibilité pour les prochains contrats d'armement. Ce serait aussi une assurance de chômage supplémentaire".

|||VOTEZ - La France doit-elle suspendre la vente de Mistral à la Russie ?

La rédaction