Malgré la guerre, un Français est parti en Ukraine pour mettre en sécurité sa belle-mère

Pendant que des centaines de milliers de personnes tentent de fuir l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe, d'autres ont fait le chemin inverse. Fabien Gouyette, bénévole dans l'humanitaire qui témoigne ce lundi matin sur BFMTV, s'est lui rendu jusqu'à Vinnystia, dans l'Ouest du pays, pour mettre en sécurité sa belle-mère. Après plusieurs jours passés sur place, il s'apprête à rentrer face au danger.
"On est montés avec des médicaments"
Avec sa femme, qui est ukrainienne, il a pris la route dimanche 27 février au départ de Montblanc, dans l'Hérault, pour se rendre jusqu'à l'Ouest de l'Ukraine, trois jours après le début de la guerre. "On en a profité pour faire un appel aux dons à Montpellier. On est montés avec des médicaments et des vêtements d'enfant, qu'on a amené à l'hôpital de Vinnystia", raconte Fabien sur notre antenne.
"On a ouvert une cagnotte de dons en ligne sur Facebook. Ça nous a permis d'acheter de la nourriture qu'on a pu livrer aux militaires, afin qu'ils puissent la re-dispatcher par la suite", explique-t-il.
Sur place depuis le mardi dernier, Fabien Gouyette a vu comment les Ukrainiens vivaient en temps de guerre. "Ils ont une sorte de fatalité. Ils ne comprennent pas que l'Europe ne leur vienne pas en aide. Ils attendent fatalement que les bombes tombent sur leur maison."
"Certains essayent de partir et de s'en aller, mais des stations-services ne donnent que 20 litres d'essence. (...) La situation est très compliquée", relate-t-il.
"On sait très bien que les choses ne vont pas s'arrêter à l'Est du pays"
Resté plusieurs jours pour aider avec sa femme, Fabien Gouyette estime qu'il est désormais temps de rentrer en France. "On a chargé la voiture ce [lundi] matin. (...) On a de plus en plus d'alertes à la bombe, et on sait très bien que les choses ne vont pas s'arrêter à l'Est du pays." Ce dimanche, l'aéroport de la ville a même été détruit par les frappes de l'armée russe.
Le voyage retour risque d'être long. Avec un afflux de réfugiés important, et la multiplication des checkpoints sur le territoire ukrainien, le Français estime qu'il lui faudra au moins cinq jours pour rentrer dans l'Hérault.