Le robot Philae tire sa révérence

A l'approche du Soleil, la comète Tchouri a libéré des jets de gaz et de poussière - ESA/Rosetta
Il l'a lui-même annoncé. Le robot Philae, qui réside sur la comète Tchouri pour une mission d'études depuis novembre 2014 - après avoir voyagé pendant une décennie pour y arriver - raccroche ce mercredi. "Il est temps pour moi de dire au revoir. Demain, l'équipe Rosetta de l'Esa va m'éteindre définitivement", a-t-il tweeté mardi.
Bref réveil à l'été 2015
Le Centre national d'études spatiales (Cnes) a lui aussi fait ses adieux au petit atterrisseur, qui n'a plus donné de signe de vie depuis un peu plus d'un an, le 9 juillet 2015. Deux fois par jours, les ingénieurs du CNES ont tenté de le joindre. En début d'année, l'arrêt de mort de Philae, n'émettant plus aucun message, a été signé.
Les scientifiques précisent que la sonde spatiale Rosetta - dont le robot dépend - qui gravite autour de la comète, n'aura plus suffisamment d'énergie pour permettre toute communication.
Il rebondit et se pose dans une zone mal éclairée
La mission de la sonde européenne, après douze ans dans l'espace, s'achèvera d'ailleurs le 30 septembre prochain.
Lors de son atterrissage sur Tchouri - à quelque 500 millions de kilomètres de la Terre - Philae n'avait pas réussi à se fixer correctement au sol, la comète filant à 55 kilomètres par seconde après un parcours de 6 milliards de kilomètres. L'engin avait rebondi pour se stabiliser dans une zone de la comète mal éclairée. Impossible alors pour lui de recharger ses batteries via ses panneaux solaires. Ce qui avait eu pour conséquence de réduire la durée de sa mission.
Photos et données scientifiques
Equipé de dix instruments, il a travaillé pendant soixante heures avant de s'endormir faute d'énergie. Philae a pris de nombreuses photos et récolté des données scientifiques, notamment sur des molécules organiques présentes sur la comète, des éléments précurseurs à la vie.