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Le président des Seychelles plaide pour la protection des océans... à 120 mètres de profondeur

Le président des Seychelles, à gauche, et le pilote du submersible à droite, à environ 120 mètres de profondeur dans l'Océan Indien.

Le président des Seychelles, à gauche, et le pilote du submersible à droite, à environ 120 mètres de profondeur dans l'Océan Indien. - Capture d'écran Youtube Nekton Mission

"Nous sommes à court d'excuses pour agir et nous manquons de temps", a déclaré Danny Faure, président de l'archipel des Seychelles, dimanche.

"Ce problème est plus grave que tout". Le président des Seychelles Danny Faure a plaidé dimanche en faveur de la protection des océans, estimant que l'humanité "est à cours d'excuses et de temps". Il s'est exprimé depuis un submersible par plus de 120 mètres de profondeur dans l'océan Indien.

"Ce problème est plus grave que tout et nous ne pouvons pas attendre que la prochaine génération le résolve. Nous sommes à court d'excuses pour agir et nous manquons de temps", a-t-il déclaré, selon un communiqué de la présidence.

Le président des Seychelles, très engagé dans la défense de l'environnement, se trouvait à bord du navire Ocean Zephyr de la mission scientifique "Nekton Deep Ocean Exploration", qui effectue des recherches à plus de 500 mètres sous l'eau.

Le chef de l'Etat a indiqué qu'à la profondeur de 124 mètres, "il pouvait voir non seulement l'incroyable beauté de notre océan, mais aussi la nécessité urgente de la conserver. C'est un moment historique pour mon pays, les Seychelles", un archipel de quelque 115 îles, a-t-il souligné.

30% de la superficie marine classée en zone protégée

La mission Nekton, appuyée par plus de 40 organisations, passera sept semaines à étudier la vie sous-marine, à cartographier le fond de l'océan Indien et à poser des capteurs à des profondeurs allant jusqu'à 2000 mètres dans les eaux seychelloises. Elle a déjà effectué des plongées près de la réserve d'Aldabra, inscrite au patrimoine de l'Unesco.

Les scientifiques ont commencé leur expédition en mars et passeront deux mois à recueillir des données, notamment des échantillons d'eau, de plantes, de coraux et de planctons. L'enquête contribuera également à alimenter les travaux d'un sommet sur l'état de l'océan Indien prévu fin de 2021.

Les Seychelles ont prévu qu'à partir de l'année prochaine, 30% de leur superficie marine serait classée en zone protégée.

Salomé Vincendon avec AFP