La coalition anti-Daesh à Copenhague pour examiner les besoins pour la suite

Le secrétaire américain à la Défense James Mattis (G) à Washington le 26 avril 2017 - MANDEL NGAN, AFP/Archives
Les principaux membres de la coalition contre l'organisation Etat islamique se sont réunis mardi à Copenhague pour évaluer les besoins et la suite des actions à mener contre Daesh qui subit actuellement de graves revers sur le terrain en Syrie et en Irak.
"Nous allons regarder vers l'avenir et déterminer ce qu'il faut en plus, si c'est le cas", a déclaré à la presse le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis, peu avant son arrivée à Copenhague.
Daesh en difficulté en Irak et en Syrie
Davantage de moyens de déminage dans les zones évacuées par Daesh sont en particulier nécessaires pour la coalition, a indiqué un responsable gouvernemental américain s'exprimant sous couvert de l'anonymat. Davantage de fonds et de moyens pour contribuer à la stabilisation et à la protection des zones désertées par Daesh sont également requis, selon des responsables présents à Copenhague.
Quinze pays sont représentés à Copenhague, à l'invitation du ministre danois de la Défense, Claus Hjort Frederiksen. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, est présent. Sur le terrain, la dynamique est du côté de la coalition. Après de violents combats de rue, Daesh a perdu le contrôle de l'essentiel de son bastion de Mossoul, dans le nord de l'Irak, et l'étau se resserre contre lui à Raqqa, en Syrie.
14.000 combattants étrangers
Dans ce contexte de retraits militaires pour Daesh, la question du retour de milliers de combattants jihadistes étrangers de l'Etat islamique dans leurs pays d'origine se pose de façon aiguë. Selon le même responsable gouvernemental américain, Interpol à identifié 14.000 de ces combattants étrangers qui se sont rendus en Syrie et qui sont toujours en vie.
Les plus nombreux sont les Tunisiens, suivis des Saoudiens. Mais il y en a également des milliers venus d'Europe, dont une centaine du Danemark, a précisé ce même responsable. Interpol fait partie de la coalition, dont elle est devenue le 68-ème membre.