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Jérusalem: l'armée détruit la maison d'un Palestinien après l'attaque de la synagogue

Le Palestinien dont la maison a été détruite avait lancé sa voiture contre un groupe de piétons, le 22 octobre dernier à Jérusalem, tuant un bébé et une jeune femme.

Le Palestinien dont la maison a été détruite avait lancé sa voiture contre un groupe de piétons, le 22 octobre dernier à Jérusalem, tuant un bébé et une jeune femme. - Menahem Kahana - AFP

Au lendemain de l'attaque contre une synagogue à Jérusalem-ouest qui a fait quatre morts parmi les fidèles, et alors que la tension est très vive dans la ville sainte, l'armée israélienne a détruit dans la nuit de mardi à mercredi la maison d'un Palestinien qui avait perpétré un attentat en octobre dernier.

Situation explosive à Jérusalem. En représailles à la multiplication des actes de violence à l'encontre des Israéliens, les autorités ont détruit une maison appartenant à un Palestinien, auteur d'un attentat en octobre dernier.

Cette mesure sera également appliquée pour le logement des deux Palestiniens qui ont perpétré une attaque mardi contre une synagogue à l'ouest de la ville, et qui a fait cinq morts côté israélien, un policier ayant succombé à ses blessures mercredi.

Le 22 octobre dernier, le jeune Palestinien avait fauché un groupe de piétons à un arrêt de tramway à Jérusalem, en lançant sa voiture sur eux. Un bébé et une jeune femme avaient trouvé la mort. "La maison de ce terroriste (...) a été détruite à Silwan", un quartier de Jérusalem-est, a indiqué l'armée israélienne. L'auteur de l'attentat avait été tué par des policiers. 

"Une main de fer"

Cette mesure punitive intervient au lendemain de l'attaque contre une synagogue à Jérusalem-ouest. Deux hommes ont pénétré dans le lieu de culte armés de pistolets, de haches et d'un couteau. Quatre fidèles israéliens ont trouvé la mort. Les deux assaillants ont été tués par des policiers.

Après cette attaque, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a averti mardi soir qu'il répondrait avec "une main de fer" à cette "vague terroriste s'abattant sur Jérusalem", ordonnant la démolition des maisons des assaillants.

Appel au calme de la communauté internationale

Ce nouvel attentat fait suite aux nombreuses violences dont est victime Jérusalem depuis quelques semaines. Le site très sensible de l'esplanade des Mosquées est au coeur des rancunes après la tentative d'assassinat d'une figure ultra-nationaliste. Depuis, régulièrement de jeunes Palestiniens affrontent la police israélienne sur cette esplanade hautement symbolique.

Face à ce regain de tension, et à la crainte d'une troisième Intifida, la communauté internationale a rapidement réagi. Dénonçant l'attaque "horrible" de la synagogue, le président américain, Barack Obama a appelé au calme les deux parties. "En cette période si sensible à Jérusalem, il est d'autant plus important pour les dirigeants israéliens et palestiniens et pour les citoyens ordinaires de coopérer pour apaiser les tensions, rejeter la violence et chercher le chemin menant vers la paix", a indiqué Barack Obama, condamnant cette attaque "de la manière la plus ferme qui soit". D'autant que trois des victimes de cette attentat avait la nationalité américaine.

De son côté, Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, a constaté que "la détérioration constante de la situation sur le terrain renforce l'impératif pour les dirigeants des deux côtés de prendre des décisions difficiles qui conduiront à la stabilité et à une sécurité à long terme tant pour les Israéliens que pour les Palestiniens".

J.C avec AFP